SEYMAN« Puis tu es venu éclairer un peu la noirceur de mon coeur »
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La nuit est à son maximum, l'obscurité est là jumelle de celle qui se trouve en moi. Une noirceur qui ne cesse de grandir avec les regrets les plus grands, comme celui de ne pas l'avoir retenu. J'aurai voulu trouver la force de te dire de rester à mes côtés, ou de te dire que peu importe où tu ira j'irai avec toi. Parce que là où tu sera, je serai. Parce que peu importe où tu ira te cacher, j'irai avec toi. Mais ce petit diable a ma gauche ne cesse de me répéter, que tu en a déjà marre de moi, que si tu pars c'est parce que rien de te retient ici, même pas moi. Je pensais que tu resterai et qu'on finirai nos jours ici, avec peu être une histoire qui en vaudrai la peine, et un semblant de vie parfaite. Je pensais que j'aurai encore le temps d'apprendre à m'aimer, pour ensuite tout te donner à toi. Je pensais qu'on allait avoir la vie devant nous, et qu'on avancerai ensemble sur ce chemin qui fait flipper.
Et tu as raison, te repousser était ma manière de fuir. Ça serait plus facile à accepter si je me disais que c'était toi qui m'avait abandonné. Être en colère est plus facile à supporter qu'un cœur meurtri. Mais la vérité, ce qui me fait le plus peur c'est que tout finisse par changer. Ici on était que tout les deux, toi et moi. Là-bas tu finira par te rendre compte que des hommes posés et respectables il y en a à chaque coin de rue, tu finira donc par m'oublier, nous oublier. Et je peux te laisser me faire mal, je peux pas te laisser tué le peu de coeur qu'il me reste, le peu de dignité que m'a laissé Abdeslam.
Mais Wallahi j'aurai voulu que tu reste à mes côté pour l'éternité, j'aurai voulu que rien ne brise ce qu'on avait commencé a construire loin de tous. J'aurai voulu que tu n'es jamais pensé à t'en aller. J'aurai voulu que tu reste encore le temps d'une vie.
- : A quoi tu pense ?
Qui venait de me sortir violemment de mes pensées ? Mon père, qui vient s'assoir à côté de moi avant de regarder lui aussi là vue qui s'offrait à nous.
Moi : Tu m'a fait flipper.
- Mon père : Change pas de sujet.
Moi : ..
- Mon père : J'écoute.
Moi : Justement je sais pas ce qui se passe.
- Mon père : ..
Moi : Comment t'as fait pour garder maman près de toi même quand c'était compliqué ?
- Mon père : Et bien nous on a pas trop eu le choix. La première fois que j'ai vu ta mère elle était en robe de mariée prête à me dire oui pour la vie en souriant avec nostalgie mais je dirai qu'on c'est jamais quitté parce qu'avec elle j'ai appris à ne pas avoir peur.