Daryl et Lancelot étaient assit sur le toit, côte à côte, Thorin dormant la tête sur les jambes du chasseur qui caressaient distraitement son pelage noir et argenté. Il écoutait avec plus d'attention qu'il n'aurait crû, la lecture assidue de Lancelot.
Il avait finalement retrouvé son livre et dès qu'ils eurent finit de grignoter quelques provisions après avoir trouvé des croquettes pour Thorin, Lancelot s'était lancé dans la lecture du Seigneur des Anneaux. Cela faisait une bonne heure qu'il contait maintenant et étrangement, cela plaisait à Daryl.
Lancelot n'avait pas mentit, il lisait très bien, sa voix était fluide et les intonations de sa voix se calquaient sur les émotions et les actions que décrivait l'écrivain.
C'était plaisant et étrangement reposant, Daryl ne pensait plus à ses problèmes, trop concentré à écouter l'histoire.Mais Lancelot cessa brusquement sa lecture, s'attirant un regard curieux du chasseur.
- Tu voulais que je te parle de Ben, expliqua-t-il.
- Tu veux m'en parler maintenant ?
- Je suis bien avec toi, j'ai envie de laisser Ben derrière moi et si je t'en parle maintenant, je pourrais enfin refermer ce chapitre de ma vie.
Daryl lui adressa un sourire et entrelaça leurs doigts.
- Je t'écoute alors.
Lancelot hocha doucement la tête.
- Je ne sais pas trop par où commencer.
- Par le début, peut-être ?
- Très bien petit malin, ricana Lancelot, alors commençons par le début. On s'est rencontré il y a quelques mois, quatre ou cinq, j'sais plus trop. Les premières semaines c'était vraiment bien, j'étais tombé complètement amoureux de lui. Bon, c'était tout à fait mon style de mec, donc pas étonnant. Mais j'étais vraiment très amoureux, j'sais pas trop comment c'est arrivé, mais c'est arrivé. Mais très vite, les choses se sont envenimés, notre groupe a été attaqué par un groupe de mecs super bizarre qui se proclamait sauveurs (Daryl se tendit imperceptiblement mais ne l'interrompit pas). Tout le monde a été tué sauf nous, on a réussi à s'enfuir et on a trouvé refuge dans la forêt. C'était vraiment pas une partie de plaisir d'y rester. On a dû errer sûrement un bon mois avant de trouver un refuge correct. C'est là qu'on a trouvé Thorin, il était enfermé dans une maison et se nourrissait depuis le début avec les cadavres de ses anciens maîtres. C'était pas terrible mais ça faisait le travail. On était dans un lotissement pas loin d'ici, tout avait été nettoyé il y a longtemps donc on a pu y rester tranquillement. Puis un jour, deux ou trois mois après qu'on soit arrivé, Ben a pété un câble. C'était vraiment violent.
Il marqua une pause et resserra ses doigts sur ceux de Daryl.
- C'est à ce moment-là qu'il a commencé à me frapper. Au début, je me disais que c'était pas vraiment grave, il le faisait toujours quand je faisais une connerie donc forcément, je croyais que je le méritais. Enfin, j'ai vite compris que non, que c'était lui qui avait déraillé, qu'un truc dans son esprit avait dû se casser, parce que ça devenait de plus en plus récurrent et de moins en moins justifié. Puis il frappait Thorin aussi, quand il aboyait pour me défendre. J'ai bien cru qu'il allait le tuer. À un moment, il en a eut marre de tourner en rond dans la barraque, alors il a préparé nos affaires et on est parti en plein milieu de la nuit. Évidemment, il a laissé Thorin derrière nous, il disait qu'un sale clébard comme lui allait nous mettre en danger. Alors on a continué à errer sur la route et dans la forêt, pendant trop longtemps. J'crois que j'étais tout le temps en train de déréaliser, c'était tellement violent et tellement compliqué de survivre avec lui dans la nature. Mais je ne pouvais pas partir, j'arrive à peine à tenir le fusil à pompe, il disait que j'étais incapable de survivre seul et que j'avais besoin de lui. Et évidemment, je le croyais alors je subissait en silence, en espérant que ça se termine vite. Au final, on s'est fait attaquer par un groupe de rôdeurs, il m'a ordonné de me cacher dans un arbre, convaincu de pouvoir s'en occuper tout seul. Mais évidemment, il ne pouvait pas, et il s'est fait avoir. J'ai attendu que les rôdeurs s'éloignent suffisamment et je suis redescendu. Et c'est là que t'es arrivé.
Daryl resta silencieux, ses yeux sondant le visage étonnamment tranquille de Lancelot.
- Tu vas mieux maintenant ? demanda finalement le chasseur, réellement soucieux.
Lancelot hocha la tête.
- Oui, pas entièrement grâce à toi, parce que bon, si vivre avec Ben m'a bien appris quelque chose, c'est que la seule personne qui sera avec moi pour toujours, c'est moi.
- Je ne te demande pas ça parce que je veux de la reconnaissance. Je veux juste que tu ailles mieux, sans moi ou avec, c'est pas l'plus important.
- Tu es très compréhensif, dis donc, ricana Lancelot.
- C'est ça, fous-toi d'moi.
- J'me permettrais jamais enfin !
- Et pourquoi tu portais tes lunettes quand je t'ai trouvé ? Il n'avait jamais vu tes yeux ?
Lancelot haussa les épaules.
- Si biensur que si, il ne les aimait juste pas. Il disait qu'ils étaient effrayant et monstrueux.
- Et tu le croyais ?
- Non, mes yeux sont bizarres mais ils sont beaux comme ils sont, j'ai 35 ans Daryl, je ne complexe plus sur mes différences maintenant. Je suis trop vieux pour ça.
- Je suis content de t'entendre dire ça. Tes yeux sont vraiment exceptionnels..., comme toi en fait.
Un superbe sourire vint éclairé le visage de Lancelot.
- T'es vraiment un ange, souffla-t-il en se penchant pour l'embrasser.
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bonjour, ici l'auteur.
je vous informe juste que nous arrivons donc à l'avant dernier chapitre. le prochain sera le dernier. puis viendra quelques infos et illustrations que j'ai réalisé (ou venant du site picrew).
j'espère que cette mini histoire vous aura plu, j'ai adoré l'écrire pour ma part.sur ce, à dimanche pour le dernier -court- chapitre, peut-être que je rajouterai un épilogue mais ce n'est pas prévu pour l'instant.
amicalement,
daryl
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YEUX ROUGES | daryl dixon
FanfictionAprès l'explosion du pont, Daryl quitte Alexandria pour partir à la recherche de son meilleur ami. Mais ce qu'il trouve dans cette forêt ne correspond pas tout à fait au shérif porté disparu. Quelques rencontres inopinées, d'étranges lunettes de so...