all too (un)well ♡ yeonbin

1.3

Petite funfact : j'ai toujours trouvé ça plus motivant de se réveiller en sachant qu'il s'agit de l'anniversaire de quelqu'un qui nous est proche. J'avais récemment appris que Yeonjun était né le treize septembre. Je m'étais donc déjà mis à cogiter pour lui préparer une surprise mémorable. Malheureusement, Hueningkai me ramena à la réalité en me prévenant qu'il devait se rendre à une fête qu'organisaient ses parents. En toute objectivité, elle semblait particulièrement barbante. Je lui ai alors demandé s'il n'était pas possible que l'on aille tout simplement à cet événement afin de lui tenir compagnie.

« Toi vas-y, mais moi non, rétorqua-t-il en me regardant à peine.

- Pourquoi tu ne viendrais pas ?

- Déjà, c'est extrêmement chiant. Deuxièmement, la seule fois où j'ai voulu mettre un peu d'ambiance on m'a dégagé de force alors je n'ai plus le droit d'y aller.

- On pourrait au moins essayer de trouver quelque chose pour qu'il soit avec nous ou...

- Soobin, commença-t-il tout en accélérant la cadence de la vaisselle qu'il était en train d'effectuer. J'apprécie le mal que tu te donnes pour lui, mais ça n'en vaut pas la peine. Yeonjun a toujours vécu ça et il doit faire avec, c'est tout.

- Hueningkai ! Par pitié, tu ne voudrais pas faire un effort, rien que pour moi ?

- Tais toi. Il arrive, m'ordonna-t-il en faisant justement référence à Yeonjun. »

À son avertissement, je m'empressai de faire comme si de rien n'était en changeant complètement de sujet et souhaitai ensuite un joyeux anniversaire à l'heureux élu qui s'approchait de nous.

« Merci Soobin, me dit-il en gloussant légèrement face à la voix que j'avais employée. Tu fais quoi ici aussi tôt ?

- Je... J'aide Hueningkai. »

L'homme évoqué haussa les yeux au ciel, l'air de dire que ça n'était pas vrai. Une fois que Yeonjun eut le dos tourné et qu'il quitta finalement les lieux, je patientai un moment avant de reprendre mes supplications envers le brun pour organiser quelque chose à notre ami. Ce dernier maintenait fermement sa décision et m'ignorait. La situation devenait de plus en plus intense à force de me montrer aussi insistant. En plein travail, il s'arrêta brusquement pour que je lui donne une raison de le convaincre.

« Eh bien... Toi tu pourras le voir toute la vie, moi, je n'ai plus que trois mois à ses côtés, avouai-je d'un ton désespéré. »

Habituellement, Hueningkai n'était pas du genre empathique, mais ma confession permit de le rendre un peu plus indulgent. Il avait tout de même longuement soupiré, mais cela suffit à me faire sautiller de joie puisque je le traduis comme un moyen d'accepter mon idée, sans pour autant l'avouer distinctement à haute voix. J'avais évidemment conscience que pour accéder à l'entrée de la villa où régnaient les proches de Yeonjun, je ne pouvais pas me permettre de débarquer dans une tenue décontractée, ce qui donnerait une première impression plus qu'affligeante aux yeux de cette famille bourgeoise.

Je me suis donc bien habillé en cette occasion spéciale, encore plus maniérée qu'en me rendant au travail. Cela faisait de bien longues années que je n'avais pas porté un smoking. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise dedans, non pas pour sa taille mais plutôt ce que ça en dégageait. Le principal c'est que j'eus l'autorisation d'entrer, alors complètement dissimulé dans cette foule de vieux riches. Je me faufilai entre chaque invité qui me barrait la route en destination de ma principale motivation qui m'avait donné le courage, ou devrais-je dire la stupidité, d'être venu en ces lieux-ci.