all too (un)well ♡ yeonbin

1.4

Pour être parfaitement honnête, il ne s'est pas passé grand-chose après l'anniversaire de Yeonjun. Hormis le fait que son père n'avait pas manqué de s'énerver suite à sa disparition lors de sa propre fête d'anniversaire, quoique Yeonjun ne l'avait jamais vraiment considéré ainsi. J'ai oublié un détail relativement important en disant que rien de particulier n'avait eu lieu puisqu'en réalité, je me suis fait viré le lendemain-même. La raison était totalement insensée mais je savais pertinemment qu'il s'agissait d'une excuse bidon pour m'exclure de la vie de son fils.

Étrangement, la nouvelle ne m'avait pas tant chamboulé et je dirais même qu'elle m'avait contradictoirement soulagé, comme si j'avais un poids en moins. La seule personne qui allait me manquer était Yeonjun. Mais bizarrement, même l'idée d'être séparé de lui m'est vite passée. Au lieu de me battre pour essayer de récupérer mon poste, je commençais déjà à préparer mes valises, prêt à repartir en Corée. Yeonjun n'en n'avait pas la moindre idée et mon colocataire me reprochait constamment de ne pas en discuter avec lui.

« Soobin... C'est ridicule, arrête de remballer tes affaires.

- Non, s'il te plaît Beomgyu, là j'ai pas envie de débattre pour savoir quelle est la meilleure option entre partir et rester. J'ai vécu une très bonne expérience, j'ai fait de bonnes rencontres, mais il est temps que je rentre.

- Je rêve ou tu viens vraiment de qualifier Yeonjun simplement comme une bonne rencontre ?

- C'est ce qu'il est, non ?

- J'imaginais qu'il comptait un peu plus pour toi.

- Ouais ben... moi je n'ai pas l'air de compter pour lui, marmonnai-je en continuant de plier mes habits.

- T'as dit quoi ?

- Rien, rétorquai-je sèchement, n'étant pas d'humeur à me justifier.

- Non non, ne joues pas à ça avec moi Soobin. Je sais qu'il compte pour toi alors pourquoi ne pas l'avouer ? Pourquoi tu fuis comme ça ?

- Parce qu'il ne tient pas à moi autant que je tiens à lui ! hurlai-je, en abandonnant littéralement ma session pliage. »

Beomgyu s'immobilisa un moment, sans rien dire, jusqu'à ce qu'il s'éclate de rire. Je m'étonnai de sa réaction qui n'allait pas dans le sens de mon humeur. J'attendis alors qu'il me donne des explications pour se moquer de ce que je ressentais.

« Je peux savoir pourquoi tu rigoles ducon ?

- C'est juste que... commença-t-il en essayant tant bien que mal de justifier sa réaction. Tu crois vraiment que... continua-t-il en total fou-rire. Tu crois vraiment qu'il ne tient pas à toi ? Mais c'est que t'es vraiment aveugle. Tu veux que je te fasse un dessin de ce qu'il s'est passé en boîte ?

- Oh non, c'est pas vrai... Il va me resortir la scène du bisou.

- C'était pas hyper hétéro de sa part d'embrasser ta nuque. En tout cas, ça ne me serait jamais venu à l'esprit.

- Même pour cent balles ?

- T'essaies vraiment de m'avoir avec de l'argent ? C'est mal me connaître.

- Mille ?

- Pour mille balles je te suce.

- C'est bien ce que je me disais. Bref, dans tous les cas, la question ne se pose plus. Je pars ce soir.

- Quoi ?! »

Heureusement pour moi, je n'eus pas besoin de lui donner d'explications (du moins pas dans l'immédiat), puisque la sonnerie retentit au niveau de l'entrée. Beomgyu râla, alors contraint de mettre un terme à cette discussion pour aller vérifier de qui il s'agissait et potentiellement ouvrir à la personne en question. Je profitai de son absence pour me reconcentrer sur l'organisation de mon départ, que je ne comptais pas retarder. J'entendais vaguement des voix au loin mais ça n'était pas un détail suffisamment important pour que je m'attarde dessus.