19 juillet 2017.
La chaleur arrive en vague puissante sur ma peau dès que j'enlève mon casque, le soleil m'éblouit, et l'air est étouffant. Mais qu'est-ce que j'aime être là, au plus au point de la ville, à regarder à l'horizon les grands gratte-ciels du Financial District.
J'apprécie de plus en plus la vie dans ma nouvelle ville, je commence vraiment à m'y faire. Et ça me soulage, parce que je crois qu'en arrivant, la chose qui me faisait le plus peur, c'était de ne pas m'habituer. De me sentir comme un étranger sans jamais savoir comment faire pour m'intégrer. Et ma peur était fondée: je n'ai jamais été bon pour me faire des amis, ni pour disparaître dans la foule. Je ne l'ai jamais cherché non plus, il faut dire. Se fondre dans la masse, je voyais ça comme quelque chose d'ennuyant. Puis l'idée a fini par me séduire autant que celle de tout recommencer dans une ville inconnue: il y a quelque chose de magique à se sentir faire partie d'un monde pour qui nous sommes totalement inconnu.
Mon casque sous le bras et les cuisses appuyées contre la rambarde brûlante, je reste un moment à observer la ville embrassée par les montagnes asséchées. J'ai l'impression de me tenir en haut du monde.
— Excusez-moi, monsieur, on se serait pas déjà rencontré quelque part ?
Je prends une grande inspiration en reconnaissant la voix de Hart, un sourire me vient naturellement. Je me tourne vers lui.
Hart se tient sous le soleil, glorieux, une chemisette en soie jetée sur ses épaules. Les boutons de la moitié supérieure ne sont pas fermés, les deux pans sont largement écartés, assez pour laisser entrevoir un bout de son torse. Et peut-être que j'ai très envie de passer ma main sur sa peau. Peut-être. Elle a l'air très douce.
Je secoue discrètement la tête, et ne remarque que maintenant qu'il a lui aussi un casque de moto sous le bras.
— Si on s'est déjà rencontré ? je demande avec un sourire amusé sur les lèvres. Je sais pas, je crois que je me souviendrais si j'avais déjà vu un mec aussi beau.
Hart éclate de rire, les boucles qui couvrent son front rebondissent légèrement.
— Ok, pas mal, pas mal.
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RUN AWAY. ⎮SIMON SAYS TOME 2⎮ [EN AUTO-ÉDITION]
Novela Juvenil"C'est peut-être parce que c'est l'été, qu'il y a cette atmosphère qui pousse les personnes à se lier. Il doit y avoir une explication. Ces choses-là ont un minimum de logique, non ?" Quand tout son monde s'effondre, Simon n'a qu'une solution: s'enf...