RUN AWAY. ⎮SIMON SAYS TOME 2⎮ [EN AUTO-ÉDITION]

Chapitre 17

TREIZE MOIS PLUS TARD.
18 avril 2019.

— Non mais, c'est décidé, plus jamais je te lâche.

Quand Simon éclate de rire, des papillons s'envolent dans mon ventre. Je reste collé contre lui, mon nez contre son cou.

— Je sais pas si c'est très pratique de servir les clients avec mon copain accroché à moi, lance Simon, son rire encore sur les lèvres. Je dis juste ça comme ça.

— Tu peux pas fermer plus tôt ? je demande avec la mine la plus innocente du monde.

— Hart, je vais vraiment perdre mon boulot à cause de toi, un de ces jours.

C'est à mon tour de rire. Je dépose un baiser dans le cou de Simon, puis finis par m'écarter pour observer toute la boutique. J'aime bien l'atmosphère de Cal's Records juste avant la fermeture; on dirait que le monde entier nous appartient. Surtout depuis que Cal a fait de Simon le gérant officiel du disquaire après un départ en retraite bien mérité — et j'aime beaucoup comment Si' a arrangé la boutique, dans une ambiance rock des seventies. Ça reste très similaire à l'atmosphère qu'avait créé Cal, mais avec une touche de modernité en plus. En tout cas, les clients ont l'air d'accrocher. Simon m'a même dit qu'un blogueur était venu le mois dernier pour faire la promotion du disquaire.

Les néons jaunis dispersent leur lumière chaleureuse autour de nous, j'écoute les crépitements du diamant de la platine s'élever en même temps que la musique. C'est encore mieux qu'un feu de bois.

Je n'arrive pas à retenir un bâillement. Simon passe ses doigts contre ma nuque.

— Tu devrais rentrer à l'appart, Hart. T'es crevé.

À l'appart. J'adore quand Simon dit ça, alors que ça ne fait même pas six mois qu'on a emménagé ensemble —enfin, que Simon a emménagé dans mon appartement. Le bail pour la location du sien touchait à sa fin, alors ça a été l'occasion parfaite pour lui demander de venir habiter avec moi. Ça nous a permis de profiter à fond de notre vie à deux avant que je ne doive repartir pour la tournée européenne de Danse Macabre.