Chapitre 4

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22 juin 2017

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22 juin 2017.

Le diamant crépite doucement contre le vinyle, et résonne comme un soupir dans les enceintes

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Le diamant crépite doucement contre le vinyle, et résonne comme un soupir dans les enceintes. Pendant un moment, le monde est en suspens.

En cette fin d'après-midi, le soleil se reflète dans la vitrine de Cal's Records, j'ai l'impression que la boutique entière brille.

Je crois que je suis amoureux de cet endroit. Je me sens tellement bien depuis le début de la semaine, à être entouré de musique tous les jours, et à partager ma passion avec les autres. Au début, j'ai eu peur de ne pas savoir parler aux clients, qu'ils soient trop exigeants ou qu'ils n'aiment pas ma personnalité. Mais je crois que Cal a la clientèle la plus accueillante de toute la Californie. Je me suis senti tout de suite à ma place, en fait. Et ça fait tellement du bien.

Pour être honnête, je crois que Cal est le meilleur patron qu'on puisse avoir: il m'a tout de suite pris sous son aile, et continue de me guider dès qu'il vient me rendre visite ici. J'ai déjà appris beaucoup de choses grâce à lui, surtout niveau musique. Des fois, j'ai vraiment l'impression que Cal est une encyclopédie musicale géante, tellement il connaît de choses sur le sujet.

Depuis que je suis arrivé, je suis encore plus passionné que je ne l'étais avant. Je crois que j'ai retrouvé la joie que je ressentais au lycée quand je pouvais discuter avec des personnes ayant les mêmes goûts musicaux que moi. Il faut dire, quand je vivais chez Noa, je n'avais pas vraiment la possibilité de partager ça avec elle. Bien qu'elle me demandait des conseils pour les morceaux à utiliser pour ses cours de danse, on ne pouvait pas en parler en tant que passion commune.

Avec du recul, je me rends compte que la musique m'a énormément manqué.

En seulement quelques jours, j'ai déjà découvert de nouveaux artistes, ce qui me motive à revenir encore et encore. Chaque soir, j'écoute de nouveaux albums en prenant des notes, pour pouvoir écrire des petites fiches de recommandation à la boutique. J'ai l'impression d'avoir trouvé un objectif, quelque chose qui me motive vraiment à avancer.

La voix de David Bowie résonne dans les enceintes, je regarde le vinyle tourner doucement, un sourire aux lèvres. Je crois que le meilleur avantage à travailler ici, c'est de pouvoir passer la musique que je veux. Cal m'a même laissé ramener chez moi un vieux tourne-disque qu'il n'utilise plus. Bon, pour l'instant, je n'ai rien à écouter —toujours pas assez d'argent pour me permettre de tout dépenser dans des vinyles— mais au moins, je sais que j'en ai la possibilité.

RUN AWAY. ⎮SIMON SAYS TOME 2⎮ [EN AUTO-ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant