Chapitre 15

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7 août 2017

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7 août 2017.

Je ne pensais pas que sonner chez Hart allait être si compliqué

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Je ne pensais pas que sonner chez Hart allait être si compliqué. Presque aussi compliqué que la première fois. Mon doigt tremble quand j'appuie sur la sonnette. Je n'arrive pas à déchiffrer le ton de Hart quand il répond à l'interphone. Est-ce qu'il est énervé ? Je comprendrais si c'était le cas, j'ai vraiment été désagréable avec lui hier. Apprendre qu'il avait quelque chose à voir avec l'arrivée soudaine de mon père m'a fait paniquer, je crois.

Je monte les marches de l'immeuble quatre à quatre, et quand j'arrive au deuxième étage, Hart m'attend devant sa porte. Il est encore en pyjama et, d'après sa posture, j'ai l'impression que je viens de le tirer du lit. Sa tête est légèrement baissée, ses yeux me fixent avec un air presque absent. Ok, il est définitivement encore endormi.

— Désolé d'arriver si tôt, dis-je beaucoup trop rapidement.

Hart cligne des yeux une fois, et sans rien dire, il s'écarte de sa porte d'entrée. Sans demander mon reste, je me glisse à l'intérieur de l'appartement. Rien n'a changé depuis la dernière fois que je suis venu: tout est à sa place, mises à part les montagnes de cassettes qui semblent s'être multipliées et une tasse solitaire qui traîne sur la table du salon.

— Comment ça s'est passé ? me demande Hart, la voix cassée, comme s'il n'avait pas encore ouvert la bouche depuis le réveil.

— Pas le moment de parler de ça, je lui réponds.

Je garde les yeux rivés sur Hart. J'hésite à m'approcher de lui. J'ai envie de le toucher, de savoir en un geste, un seul regard, que je n'ai rien perdu, que Hart est là, qu'il est toujours à moi.

— Est-ce qu'on peut discuter avant ? je reprends. J'ai pas envie d'aborder ce sujet, là tout de suite.

Hart m'adresse un demi-sourire. Il présente son canapé de sa paume de main, je vais m'installer rapidement. Hart s'assoit juste à côté de moi.

— De quoi tu veux qu'on discute, alors ?

Je déteste la façon si directe qu'utilise Hart pour me parler. Je me sens honteux, il n'y a pas d'autre mot. Et une partie de moi a envie de s'enfuir sans se retourner, mais je crois déjà avoir décidé que la fuite, j'avais assez donné. Peut-être que moi aussi j'ai envie d'être direct. Dire ce qu'il en est, et ne pas me cacher derrière des émotions trop brutes.

RUN AWAY. ⎮SIMON SAYS TOME 2⎮ [EN AUTO-ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant