/!\ TW : MUTILATION /!\
Il termina le montage tard dans la nuit, tôt dans le matin ; il publierai au réveil, parce que là, il tombait littéralement de fatigue, tenait à peine et se demandait même comment il avait réussit à tenir jusqu'à la fin du montage.
Quoiqu'il en soit, il alla se coucher, épuisé.Il se réveilla le lendemain, aux alentours de 15h, et posta la vidéo, non sans appréhension, cette dernière brûlant son estomac. Bientôt, il reçut une vague de commentaires qu'il n'eût pas le courage de lire. Il reçut également des messages de quelques amis, qui demandaient de ses nouvelles.
Mais il avait passé les derniers mois seul.
Ils avaient pitié, et Baptiste savait qu'ils avaient raison, il était minable, n'était plus qu'une épave. Il mentait, se cachait, fuyait. Il n'était plus qu'un animal, même moins, parce que son instinct de survie avait foutu le camp.
Il ne les comprenait que trop bien, puisqu'il se méprisait, et surement plus que n'importe qui d'autre. Il se haïssait ; ses bras étaient les témoins de cette guerre incessante, les tranchées où les deux camps se réfugient. Ils étaient les vestiges d'une âme éreintée, d'une colère mal placée, d'un corps défouloir.
Et si les autres le mettait à l'écart, et ce depuis toujours, ce n'était pas un hasard.
Il avait essayé de changer, de les ignorer, de fuir mais il n'avait pu chasser la réalité, que le monde érigeait face à lui.
Il était différent, et malgré les beaux discours qu'il voyait si souvent, la différence n'était pas une force, elle ne lui permettait pas d'avancer et lui pourrissait la vie ; elle permettait a tout le monde d'appuyer sur un point faible, à jouer avec lui.
Il était différent, à tel point qu'il en était fragile.
Après plusieurs heures à se mordre la lèvre, tourner en rond dans la pièce et réfléchir, il se pencha sur son ordinateur et la poignée de commentaires. Ou plutôt, son cerveau fit le tri, mais pas le bon.
Parce que quand on se déteste, on prend la critique comme une vérité absolue et les compliments comme des mensonges polis. On ne voit pas les centaines de commentaires qui nous encouragent, on voit la dizaine qui nous méprise, qui attendaient déjà bien avant une opportunité pour nous attaquer.
Ces commentaires, bien qu'en infiniment plus petit nombre que ceux positifs, s'imprimaient dans son esprit, y prenaient de plus en plus de place et le confortait dans sa haine de lui-même. Il garda ses yeux humides focalisés sur un énième commentaire acide.
"C'est marrant, tu disparais pile quand tu lèches plus le cul de Squeezie, sans lui t'es invisible grosse merde."
Il se recula lentement, une larme roulant sur sa joue. Il quitta sa chambre et, d'un pas sûr, se dirigea vers la salle de bain. Il prit d'une main assurée sa lame, et traça de longs traits profonds, plusieurs ; trop. Ils jonchaient ses bras, se surmontaient, tant et si bien qu'on ne voyait plus de peau intacte sur tout son avant-bras.
Le sang suintait, recouvrait le sol et ses bras.
Après plusieurs minutes à mélanger sang et larmes, il lâcha son instrument de torture, désinfecta ses plaies et les pansa, un long bandage recouvrant tout son avant-bras.
Il ne retourna pas dans sa chambre, il savait que son regard se fixerait à nouveau sur les commentaires et il ne voulait pas avoir à les supporter à nouveau.
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Toujours pas dead, un peu quand même.
J'ai pas envie d'être la rentrée, pas envie d'être en vacances non plus, BAD MOOD OU QUOI LÀ.
(La musique que j'ai mis 😩 j'pourrai l'écouter h37.)
Pour ceux qui se demandent, oui cette histoire est toujours en vie et je vais essayer d'être plus régulière.
Sur ce bonne journée/soirée/nuit et n'oubliez pas de manger votre calendrier de l'Avent (chaque jour après l'autre j'te vois ouvrir le 24 là, tu le regretteras crois moi.)
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Effet Papillon - Lockzie
FanfictionLe battement d'ailes d'un papillon aujourd'hui peut provoquer une tornade demain. /!\ TW MUTILATION, PENSÉES NOIRES, DÉPRESSION /!\ (photo de couverture par @madesx_ sur Weheartit) (Si les personnes concernées veulent que je supprime l'histoire, ça...