Chap 22 : Gueule De Bois

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Là, ruiné par les paroles, il ne put que le regarder disparaître, la vision trouble. Il était... Vide.

Et c'est ce vide qui guida ses pas jusqu'à chez Arif, où aussitôt rentré, il se servit un grand verre de vodka pure, sous l'œil inquiet des garçons, et des nouveaux arrivants.

Il se réveilla le lendemain, allongé dans un canapé qui lui était inconnu. Il n'eut pas le temps d'émerger qu'il distingua une silhouette féminine qui se baladait dans l'appartement qui était sûrement le sien. Il se redressa presque d'un bond, attirant l'attention de la femme, qui lui sourit gentiment.

- Salut, tu as bien dormi ? Tu vas mieux ?
- On... Se connaît ?
- Pas réellement, on s'est vus chez Arif hier, et on a finis la soirée ici.
- Merde, on a.. ?
- Non, non ! On a rien fait, hormis parler autour d'un verre. Tu t'es endormi assez vite.

En entendant le mot « parler », il pu presque sentir les couleurs s'en aller de son visage au détriment d'un pâle livide. Il déglutit à l'idée de tout ce qu'il avait pu dire sous l'effet de l'alcool.

- On a parlé de quoi, exactement ?
- Tu m'avais l'air triste, on en a parlé et tu m'as dis que tu avais perdu un proche. Enfin, qu'il était parti.
- Ouais... Je t'ai pas dis de nom ?
- Non, tu m'as juste globalement expliqué la situation.
- Désolé... C'est gentil de m'avoir hébergé et écouté, euh...
- Camille.
- Ouais, Camille. Je vais y aller, j'ai... Enfin-
- Te justifie pas, il n'y a pas de soucis.

Elle lui offrit un sourire réconfortant alors qu'il rassemblait ses affaires, étouffé par la gêne. Le silence s'accumulait en un poids dérangeant, mais elle était partie de la pièce, laissant assez d'espace à Baptiste pour qu'il puisse respirer.

Il quitta l'appartement après un bref au revoir, se retrouvant au milieu de Paris sans la moindre idée d'où il était. Il essaya d'allumer son téléphone pour se localiser mais il n'avait plus de batterie. Alors il se contenta d'errer dans les rues froides de la ville aigrie.

Il finit par trouver son chemin au détour d'une rue, là où se dressait un bâtiment un peu trop familier. Il se figea en reconnaissant la rue, tout lui était si familier, et à la fois si distant, comme un vieux souvenir d'enfance. Il s'avança un peu plus, s'aventurant dans des souvenirs qui lui brûlaient les poumons. Le moindre détail s'accrochait à sa poitrine, la rendant toujours plus lourde.

Il se retrouva bientôt devant le café où ils avaient l'habitude d'aller après un long stream. Il détaillait les tables, les gens, les serveurs. Certaines choses avaient changées, notamment la décoration, et ça faisait écho à sa relation avec Lucas.

Ça l'attristait tellement de voir que le temps déformait, changeait tout. Il regrettait les musiques qui passaient quand ils roulaient ensemble le soir sans but précis, de voir les saisons passer sans qu'il n'y ait Lucas pour ajouter cette petite touche de je-ne-sais-quoi, tout changeait, bouffer par les heures comme le fait la rouille sur le métal, ne faisait qu'endommager et détruire.

Il ne put se résigner à entrer, secouant la tête en essayant de balayer ce poids qui pressait sa gorge. Il continua sa marche à travers les souvenirs, là où une fine couche de neige s'était déposée.

Il s'engagea dans le parc près de chez Lucas, suivant nonchalamment les quelques pas dans la neige. Sans crier gare, une pointe vint se loger dans son cœur.

Il releva les yeux, presque affolé, comme si son instinct le lui avait hurler. Et ça provenait sûrement plus de son cœur que de son instinct, car il distingua presque immédiatement la silhouette de Lucas, qui promenait Natsu.

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Comment vont les plus gros clodos ??

Moi ça va, stage dans 2 jours bonne ambiance

Sur ce, bonne journée/soirée/nuit et n'oubliez pas de manger du CHOCOLAT !

Effet Papillon - LockzieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant