Chapitre 1 - Retour à Konoha

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HINATA


En enregistrant mes bagages, j'entends ma mère renifler encore une fois.Je rigole en remerciant l'hôtesse quand elle me rend mon passeport. Je prends maman par le bras et la guide vers l'entrée de l'embarquement. S'éterniser est une mauvaise chose pour elle, ça n'accentuera que plus son envie d'embarquer avec moi. Et il est hors de question.

- Tu es bien sûre d'avoir pris les clés de la maison, hein ?

- Ne t'inquiète pas, j'ai tout sur moi, je la rassure en montrant mon sac. Neji me récupèrera à l'aéroport et restera à la maison pendant un moment avec moi.

Maman se contente d'acquiescer et de me prendre dans ses bras aussi fort qu'elle le peut. Je la serre contre moi en souriant d'amusement. Je ne pars que pour deux semaines et voilà ce que ça donne. Maman et papa ont eu des moments difficiles depuis quelques mois. Dispute sur dispute à cause d'une affaire de terre sur Konoha. Des papiers à faire, rencontrer des membres de la famille, s'arranger avec le géomètre pour savoir à qui va tel ou tel part de terrain. Des terrains qui valent des millions. Alors pour qu'ils puissent respirer, je me suis proposée de retourner à Konoha à leur place, du moins, pour rencontrer le géomètre, rassembler toute la paperasse à leur place. Heureusement, ils me font assez confiance pour me laisser faire. Ça me déchirait de les voir se hurler dessus à longueur de journée.

Quand une femme annonce l'embarquement pour mon vol, j'embrasse une dernière fois ma mère en lui disant qu'il faut que j'y aille. Sauf que ce que j'entends est qu'elle pleure encore plus. Je ne tarde plus et lui souris en me tournant vers l'allée 98. Au fond de moi, je sais que le fait de retourner à Konoha implique bien plus que ce que je ne le voudrais. J'ai vingt ans, bientôt vingt-et-un, mais ce n'est pas pour autant que mes souvenirs ont disparus. Je me souviens de tout, je me souviens de lui. Surtout de lui.

Je vais m'asseoir dans l'espace attente, à côté d'un vieil homme qui porte un chapeau à fleur.

- Est-ce que je peux m'asseoir ? Je demande poliment.

- Oui, bien sûr ! Rien ne vaut qu'un peu de compagnie en attendant le décollage.

Le vieil homme me sourit. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'aime bien. Il me met à l'aise avec son sourire. Je m'installe et alors que je pensais qu'il ne m'adresserait plus la parole, le voici qui engage la conversation.

- Alors, belle demoiselle, où allez-vous ?

- Je vais sur Konoha, et vous ? Dis-je, amusée par le compliment.

- Tahiti, destination paradisiaque, ricane-t-il. Ma femme aurait aimé venir, mais la pauvre est décédée bien trop tôt. Je vais en profiter pour elle.

Amusée de le voir parler de la mort de sa femme, j'écarquille les yeux et ne peux m'empêcher de sourire grandement. Comment peut-on aborder si facilement le décès d'un être cher ? Ce n'est pas un manque de respect ? Je ne sais pas pourquoi mais le fait que ce soit sa femme et qu'il en parle avec le sourire me rend assez perplexe et légèrement admirative.

- Je ne sais pas si je dois trouver cela inquiétant de vous voir parler ainsi de sa mort, je dis.

- Ne t'en fais pas, je suis sûr qu'elle s'amuse bien à nous écouter en ce moment. Elle n'est pas du genre à faire des manières.

Je le dévisage un moment mais ricane. C'est un drôle de personnage.

- Tu comprendras, arrivée à mon âge et que ton petit ami ne sera plus là pour t'embêter, ajoute-t-il avec un clin d'œil. Mais dis-moi, ne serait-il pas jaloux de te voir près d'un si bel homme que moi ?

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