Chapitre 6. Mise au point et ménage groupé

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HINATA

La tête de Naruto me fait rire. Il vient de déposer le sac de course dans le salon, ses yeux s'agrandissent face à toute la poussière et le bazar qu'il y a. Je l'entends racler sa gorge tandis que je rigole en silence avant de répéter ses paroles : "Ce sera fait aujourd'hui" ? Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire. Il se retourne et s'empêche également de rigoler. Cette sensation est agréable. J'avais peur que notre discussion dans la voiture plombe la suite de la journée, mais ça n'est pas le cas. 

- Je crois qu'on aura besoin d'aide, suggère-t-il en acquiesçant, il sort son téléphone et compose un numéro. 
- Tu fais quoi ? Je demande en fronçant les sourcils. 
- Si nous ne sommes que deux, on passera ces deux semaines à faire du ménage, lâche-t-il en amenant son téléphone à son oreille. Il me regarde voyant que je ne comprends pas ce qu'il fait, il s'approche, m'embrasse sur le front et me dit : laisse-moi gérer s'il te plait. 
- Gérer quoi ? Je reprends. Naruto ? 

Trop tard, il est sur la terrasse extérieure. Je secoue la tête, ne comprenant toujours pas, et attrape les produits que nous avons acheté. Je me retourne et lui lance : "Je commence à l'étage !" Il me regarde et hoche la tête. 

Je monte les escaliers et me dirige directement vers ma chambre. Cette chambre qui regorge de tellement de souvenir. Hier, je n'ai pas pris la peine de m'attarder, j'ai foncé directement sur Tooby. Cet arbre qui était notre lien. J'inspire et vais vers la fenêtre pour l'ouvrir. Il y a tellement de poussière, des feuilles mortes partout sur le toit. Nous passions par là lorsque nous voulions aller dans la chambre de l'autre. L'arbre à l'air d'être encore robuste. Il me semblait tellement plus grand à l'époque. 

- Hinata ! J'entends Naruto depuis le couloir de l'étage. T'es où ! 

Tandis que je suis entrain de regarder notre vieil ami, le bruit de ses pas s'arrête devant la porte de la chambre. En me retournant vers lui, je vois son regard se poser sur Tooby, puis sur moi. Je crois qu'il comprend parce qu'il se rapproche et s'appuie, presque collé à moi, au rebord de la fenêtre. 

- Il est bien conservé hein ? Me dit-il. 
- Il a bien vieilli, oui, je confirme. Est-ce que tu as essayé de le monter ?
- Pas depuis que tu es partie, avoue-t-il en haussant les épaules.  Viens, nous allons avoir de la compagnie. Il met un terme à cet aveu si rapidement que je n'ai pas le temps de réagir. 

Je le scrute, incertaine. Je le questionne du regard mais il se contente de m'indiquer le rez-de-chaussée d'un signe de tête. 

- Quelques potes viennent nous aider, ajoute-t-il. 

J'écarquille les yeux, alors que je commençais à le réprimander de déranger des gens, il met sa main sur ma bouche pour me faire taire et rapproche dangereusement son visage du mien. 

- Je t'ai dit : laisse-moi gérer, murmure-t-il en me regardant dans les yeux. 

Je sens son souffle sur mon visage, alors qu'il devient chaud. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais nos corps se touchent presque. Ses yeux vont de sa main qui est sur ma bouche à mes yeux, comme s'il souhaitait quelque chose. Je le vois dans son regard. Je déglutis et rougis de plus belle. Ce sentiment, nous l'avons déjà vécu, mais il y a encore quelque chose de différent, de plus mature. Il se rapproche encore, je sens son autre main se poser dans ma nuque. Il fait quelque chose qui me donne l'impression que mon cœur va exploser. Il pose ses lèvres sur sa main qui est sur ma bouche, pile à l'endroit où elle devrait se trouver. Si sa main ne faisait pas barrage, on se serait embrassés. Je rougis de plus belle tandis qu'il s'écarte. J'ai le cœur qui rebat tellement fort que je crois que même lui l'entend. Quand il s'écarte, je vois dans ses yeux une once de tristesse. Il sourit passe sa main dans ma nuque sur ma joue et retire l'autre main, laissant place à un silence. J'ai peur qu'il croit que ce qu'il vient de faire me rebute. ça me fait paniquer, mais je ne suis pas contre. 

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