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 Les jours passent aussi vite que lentement. Raphael et Moussa sont encore là. Je crois que les gens d'ici les aiment bien. Moi, je fais de mon mieux pour les éviter. Pas d'attachement. Surtout pas avec des gosses. Eux, quand ça dégénère, c'est les plus compliqué à laisser partir.

RAPHAEL - M'dame Tali ! 

Il me fait signe à l'autre bout de la cafétéria avant de se précipiter vers ma table, manquant presque de tomber avec son plateau. 

__ Quoi ?

RAPHAEL - Ca va ? Hier soir on est passé te voir, mais ta chambre était fermée à clé

Moussa se hisse sur la chaise. Il a l'air plus heureux que lors de notre première rencontre. Il reste sensible, toujours à chialer pour un rien, mais c'est se qui fait son charme. Tss ... Qu'est-ce que je raconte encore, moi ?

Je détourne le regard en m'enfonçant dans le fond de ma chaise. J'ai plus faim. C'est mort.

__ Je dormais. 

RAPHAEL - Assaf dit que c'est parce que tu t'entraîne dur pour être forte. On t'a vue dans la salle de sport.

Il glousse, les joues rouge. 

RAPHAEL - T'es vraiment trop M'dame Tali. 

MOUSSA - Grave forte

RAPHAEL - Comme Superman

MOUSSA - Ouais. Comme SuperMan. Mais en fille

Ils passent leur temps à tourner autour des grands, et à regarder des films en pojection sur un écran géant. On les traîte cimme des petits rois ici. 

__ Merci (silence) Mais lâchez-moi la grappe. Les enfants c'est pas mon trucs

Raphael ris en hochant la tête. 

RAPHAEL - Les grands sont tous pareil !Nous on veut tous le temps ête avec vous.VOus êtes vraiment cool. 

MOUSSA - Surtout toi Tali

Cette fois c'est à moi de rougir. Des gosses qui sont en admiration devant toi, y a pas meilleures sensation. Tu te sens prête à soulever une montagne. 

__ Bref.  Dépêchez-vous de graille. Faut que j'y aille. 

Pour je ne sais trop quelle raison, je reste là à les attendre, tout en écoutant leu discussion. Ca parle de super héros, de jeux sur console supra top, et de plein de trucs que je ne connais pas. Brusquement, un souvenir me reviens. Quelque chose d'ancien, et de douloureux que je garde au fin fond de moi. Une sensation de tristesse et de solitude qui me tord les tripes et fait battre mon coeur un peu plus vite dans ma poitrine.

Un souvenir de ma famille.

FLASHBACK

Assise autour de la table dans la salle à manger, j'ai fini mon repas avant tout le monde car je suis excité comme une puce. Mes yeux ne cessent de faire des allés retours entre le visage de ma mère, et le balcon. Elle est assise au bout de la table, nourrissant un enfant sur ses genoux. Un magnifique bébé au bouclette brune comme celle de papa, et de grands yeux gris. Elle a de grosses joues, et gazouille en acceptant la nourriture que lui offre notre mère. 

En face de moi, il y a mon autre petite soeur. Imma, de 3 ans. Elle patoge dans sa soupe en riant, alors que mon frère jumeaux lui raconte des sotises à l'oreille. Je sais quel jour nous sommes. Le 12 juillet. Le jour de mon anniversaire, et celui de Taher. Mon jumeaux. Il a déjà reçu une quantité suffisante de cadeau de la part des membres dela famille. Assez pour le garder de bonne humeur jusqu'à demain. Moi aussi. Mais la chose que je préfère le plus en ce jour spécial, c'est les lumières qui éclairent le ciel. Des gens lancent des feux d'artifices à une heure précise le soir de notre anniversaire, et je ne rate jamais le rendez-vous, debout sur le balcon, le nez pointer vers le ciel. 

Tali, Orpheline Militaire : What doesn't kill me,  I'll kill you with itOù les histoires vivent. Découvrez maintenant