Tali, Orpheline Militaire : What doesn't kill me, I'll kill you with it

#19

💭 PDV de Tali 💭

Je me tourne vers celle qui semble être la mère de Sofiane. Une femme courte sur patte, un peu corpulente et qui porte un voile de soie, Sofiane est vraiment son portrait cracher. Elle sourit à Aber et Imad qui l'accueillent en l'embrassant, et elle dépose un plateau de fruits sur la table.

MERE - Voilà pour vous.

SOFIANE - On est pas des gosses pour que tu nous coupe des fruits putain.

Elle l'ignore.

IMAD - Merci madame Katty.

KATTY - De rien mon fils.

Elle se redresse, puis me repère, et elle perd toute sa sympathie. Elle me dévisage, s'attardant sur ma cicatrice. Je joins mes mains derrière mon dos, m'éclairci la gorge, et dit :

__ Bonjour madame.

Elle me toise méchamment, bombe la poitrine.

KATTY - Tu doit être la nouvelle recrue.

__ Oui.

KATTY - Qu'est-ce qui t'es arrivé au visage ?

Jusqu'à présent, personne n'avait osé poser cette question. Mais j'aimerais déjà que ça ne se reproduise plus jamais.

__ J'ai été blessé sur le terrain madame. Explosion de grenade.

Elle hausse les sourcils, faussement impressionnés.

KATTY - Je vois. Impressionnant.

Elle a du mépris dans son regard de fouine.

KATTY - Bienvenue à toi. 

MOI - Merci madame.

Elle part, se dandinant sur ses talons et je vois Sofiane me fixait.

SOFIANE - Inutile de l'appeler madame. T'es plus à l'armée ici. Détend toi.

Je ne réponds rien, et il se penche de nouveau sur sa paperasse sans parler. Du coin de l'œil, je vois une fenêtre, et de longs rideaux blanc, derrière lequel m'observe ma soeur, pensant être discrète. Cela me fait presque sourire. Mais rapidement je suis sorti de mes pensées par la voix de Sofiane.

SOFIANE - Alors ? Les docks ?

Imad s'assoit près de son ami, alors que l'autre reste debout, comme moi, les mains jointes derrière son dos. Je connais sa posture. Elle est rigide et sérieuse, comme celle des militaires. Il en a été un dans sa vie, j'arrive à le sentir. Cela expliquerait son silence, son air constamment ailleurs. Il a vu des choses, aussi horrible que moi j'ai pu voir ...

IMAD, pioche dans le bol - Tout est tranquille Patron. Rien à signaler.

SOFIANE -  Hm. Tant mieux dans ce cas.

IMAD, mâche fort - Il a parlé des indiens ?

SOFIANE - Qui ?

IMAD - Ton beau-père Patron. Il a dit quoi pour les indiens ?

Sofiane me regarde, je fais de même, et il détourne vite les yeux. Pendant qu'ils discutent, je fixe le vide, jusqu'à se que Shainez débarque. Vêtue d'une jolie abaya de soie, elle est rayonnante, comme elle l'a toujours été, avec ses beaux cheveux et son corps parfait. Sofiane se renfrogne alors qu'elle s'approche.

SHAINEZ - Bonjour les gars. 

Elle l'a dit sans jamais regardé son mari, alors je suppose que la salutation ne lui était pas forcément adresser.  Heureusement qu'il n'en a rien à foutre. Il ne la regarde même pas, et commence à grincer des dents, à partir de l'instant où elle a quitté la villa, pour fouler la pelouse du jardin.