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Tali.
20 ans.
Ma mère était sénégalaise, et mon père algérien, alors ça a donné moi. Une jeune fille avec bons nombres de troubles du comportement et une mauvaise gestion de sa colère. Mais se n'est pourtant pas pour cette raison que je me retrouve orpheline.

Outre mon caractère de merde, je suis assez jolie. Comme ma mère. Une peau mate et lisse. Des cheveux sombre qui m'arrivent en bas du dos et un corps que certain pourraient qualifier de "rêve". Normal, je me démène comme une folle au sport pour le garder en forme. 

06h20

Le réveil est difficile, mais je me lève quand même pour me doucher. J'enfile l'uniforme militaire, glande encore un peu sur mon lit superposé quand ma "colocataire" reviens.

INES - Pourquoi tu m'regarde comme ça ?

__ Et toi ? Pourquoi tu m'adresse la paroles ? 

Elle lève les yeux au ciel, glisse ses doigts dans ses cheveux, avant de s'allonger sur son lit en soupirant. 

INES - T'a 20 ans, non ? J'comprends pas pourquoi t'es toujours là depuis.

Je n'ai rien en particulier contre cette fille. Elle n'est pas agréable, sans pour autant être désagréable. Mais parfois, j'aimerais juste qu'elle la ferme. Nous cohabitons depuis 1 an déjà, et elle n'a donc toujours pas compris que je ne supporte pas sa voix ? Ni même qu'elle me parle ? Inès est une vraie radio, alors que je suis son opposé complet. Je n'arrive même plus à me souvenir de la dernière fois où j'ai eu une vraie conversation avec quelqu'un ...

INES, donne une coups dans mon matelas - Hey ! Tu t'es couché !? Tu m'écoute au moins ?!

Inès peut parfois être provocatrice. Elle n'a que 17 ans, et ça l'amuse de jouer à la grande. Je crois qu'elle n'a toujours pas compris que je suis pas sa tipeu.

INES, soupire - Putain sérieux. T'es nulle comme colloc. Tu parle jamais, t'es pas intéressante. 

Elle descend de son lit, et viens se planter face au mieux. 

INES - Tu veux pas demander au directeur de t'isoler ? Te mettre toute ... ARGH !!

Je ne lui ai pas laissé finir sa phrase, et je l'ai frappé au visage. Pas assez fort pour lui casser le nez, mais assez pour lui faire mal pendant un moment. Elle titube en arrière jusqu'à se que son dos cogne le mur, et qu'elle se laisse glisser contre ce dernier, les yeux écarquillés de surprise, elle se tiens le visage tout en me fixant alors que je me redresse et laisse mes pieds balançaient dans le vide.

MOI - Ecoute petite, moi aussi ça me casse les couilles d'être là avec toi, d'accord ? Mais je te respecte, alors fait de même. 

 Je saute au pieds du superposé, et quitte l chambre pour me rendre à l'étage du bas, dans le réfectoire. La salle est vide, mais les cantinière sont déjà derrière le comptoir. Elles discutent. J'attrape un plateau que je dépose sur le comptoir, pour que l'une d'elles me servent.

Celle qui me remarque la première est Fatou. Et Fatou (pour une raison que j'ignore) sembles m'avoir prise en affection, et aujourd'hui comme tout les autres, son visage s'illumine lorsqu'elle me vois. 

FATOU, grand sourire- Bonjour ma chérie !

Je hoche simplement la tête, le moins flattée du monde par ce petit surnom affectueux. 

__ Salut. 

Fatou me sert du lait au chocolat, des toast grillés à la confiture de cerises...Avant que je n'aille m'installer à une table, seule. 
Je suis comme ça. Solitaire. 

Tali, Orpheline Militaire : What doesn't kill me,  I'll kill you with itOù les histoires vivent. Découvrez maintenant