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PDV de Tali

Nouveau portable.
Nouvelle puce.
Nouveau numéro.
Nouvelle ville
Nouveau chez sois, même si tout me semble vide et silencieux.

Toutes les affaires que j'ai réussi à prendre sont là, encore coincé dans mes sacs. L'appartement est déjà aménagé. Des draps blancs recouvrent les meubles pour éviter qu'ils ne prennent la poussière.
Je fais une visite rapide en trainant des pieds sur le parquet, mais j'ai l'esprit ailleurs, et je suis épuisé. Le voyage était méga long, et pas une seconde j'ai fais une pause.
Tout mon corps est douloureux. J'hésite entre prendre une douche, puis me coucher, ou me coucher directement alors que je pue.

Jarrache le drap du canapé. Tape dessus à quelques endroits pour retirer la poussière, puis m'affale dedans après avoir retiré mes godasses. Les yeux rivés au plafond, je pense. Trop. C'est encore plus épuisant que de conduire pendant des heures non-stop. Je marmonne, me frotte les yeux de nouveau, puis ferme les paupières, et je m'endors, me plongeant dans un sommeil agité.
Où mon imagination se mêle à mes souvenirs d'enfance. Je vois ma mère assise dans le jardin, vêtu d'une robe d'été, les cheveux relevés au dessus de sa tête en plein mois d'été, avec son bébé sur les genoux. Taher est plus loin, jouant avec Imma, et moi, je suis simplement debout là, les regardant. C'est bizarre. Je suis dans mon corps de jeune adulte, et non de petite fille. Imma aussi. Elle a les traits de l'enfant que j'ai croisé à la boutique de jeux. Maman n'a pas pris une seule ride quand elle se retourne pour me sourire, les yeux brillants. Elle lève le bras, et me fait un signe.

MAMAN- Venez.

Je fronce les sourcils, puis baissent les yeux vers mes mains.
Elles tiennent celles de Moussa et Raphaël qui rigolent en pointant ma famille du doigt.

IMMA- Ne les laisse pas. Emmène les !

Elle rigole, et s'approche de maman aussi, tenant Taher sur sa hanche, comme lui faisait avec elle avant.
En masseyant près d'eux, maman essuie mes joies qui sont trempés. Elle n'arrête pas de sourire.

MAMAN- Je t'aime, Tali.

Je tente de la prendre dans mes bras, mais mes bra sont fait de pierre. J'éclate en sanglots.
Une tristesse sans nom s'empare de moi. J'aimerai hurler.

MAMAN- Tu est forte. Pas besoin d'avoir peur.

Lorsque je me réveil, mes yeux sont mouillés. Tout comme mes joues, et le coussin sur lequel ma joue était posée. Je reste longuement là, sans bouger, essayant de reprendre mon souffle. Je regarde mes mains. Fouille l'appartement, mais Moussa et Raphaël ne sont pas là. Je les ai laissé. Je ne les ai pas emmenés avec moi.

Épuisé, je monte prendre une douche brûlante, me sèche, et enfile un pyjama avant de redescendre au salon. En regardant à travers la be évitée, je vois qu'il commence à faire nuit dehors. Les lampadaire s'allument les un après les utres le long de l'allée. Je ferme les yeux, et appuie mon front contre la vitre froide.
La nuit fini par tomber.
L'air est doux quand J'ouvre la beevitree. Jexpire, inspire, voulant faire évaporer mes nouvelles larmes avant qu'elles ne coulent sur mes joues.

20h19

Mon estomac grogne. Mais les placards sont vide. Je pourrais me faire livrer quelque chose. Mais j'en ai pas la force, ou même l'envie.
À la place, je défait mes valises.
La pandrie est immense, et mes affaires tiennent juste dans un tiroir, et une étagère. C'est triste à voir.
Au fond de mon plus grand sac, je trouve les dessins de Raphaël et Moussa, plié soigneusement, de manière à se qu'ils ne froissent pas.
Je fouillent un tiroir de la cuisine qui sert de range tout. Il est rempli. Je trouve des ciseaux, et du scotch. Je colle les deux dessins sur un mur dans le salon. Comme ça, je les verrais tout le temps. Peu importe l'heure. Et ça me fait sourire.

Tali, Orpheline Militaire : What doesn't kill me,  I'll kill you with itOù les histoires vivent. Découvrez maintenant