Chapitre 29

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Comment j'ai pu être aussi bête ?

Comment ai-je pu être aussi imbécile ?

Mais comment j'ai pu être aussi conne, mon Dieu, mais qui se laisse berner par le fils de l'empereur ?

Le commandant général des armées de l'empire ?

Le fils de l'usurpateur ?

Il veut mon aide ?!

Je suis en train de réunir un sac de vêtements, quand la pensée d'avoir été aussi proche du fils de l'empereur me provoque un frisson dans le dos.

Oh mon dieu, je crois que je vais vomir.


Après avoir vidé mon estomac, je retourne dans la pièce principale qui me sert autant de chambre que de cuisine, et je réunis les maigres affaires que j'ai réunies dans un sac. Mes économies, et quelques vêtements.

Le reste n'est pas nécessaire, j'ai appris plusieurs fois à vivre sans.

Qu'est-ce qu'il m'a pris de relever ma garde ? Enfin ? Mon aide ?!! C'est-à-dire, expérimenter sur moi pour comprendre mon don ?

Je jette un dernier regard à mon appartement, bien maigre, mais le premier endroit où je me suis sentie bien depuis un long moment. En sécurité. Je pense en particulier à mon emploi au café, que j'avais eu tant de mal à acquérir, et que je dois quitter, sans même dire au revoir à Matthew. Je pense à Aaron, Amal, et les enfants.

Je n'aurais pas dû oublier, et j'aurai dû garder mes habitudes. Ne parler à personne, ne rien tenter hors de l'ordinaire, et surtout, surtout, ne pas me comporter en dehors de mon rôle. Ma disparition va être remarquée, et cela va leur attirer des ennuis.

Ne pense plus à lui.

Tout ça, c'est parce que j'ai fait la maligne en buvant dans la tasse de Magnus. Si seulement ...

- Ça suffit, Mia, je murmure, pour moi-même. Arrête de te plaindre, tu n'es pas une enfant.

Je ferme la porte à clé, et je pars par l'escalier jusqu'au sommet de l'immeuble, sur le toit.

Première étape, il me faut une nouvelle identité, me dictai-je en passant le doigt sur la puce d'identification dans mon poignet.

Je crois distinguer une forme sur les toits, mais en levant la tête, je ne vois rien. Ce devait un chat.

J'essuie une larme sur ma joue. C'est la première fois que je vivais avec ma propre identité, forcément, cette fois, c'est un peu dur.

Face aux toits et à la lune qui m'a tant de fois apaisée, j'agrippe la lame dans ma main et entaille mon poignet d'un coup sec. 

Le sang jaillit, je glisse mes doigts dans la fente pour me saisir d'un mince morceau de technologie, logée juste à côté de l'entaille.

- Adieu, Mia, je murmure en jetant ma puce d'identification dans le vide.

Adieu, Mia, je pense tandis qu'une partie de moi s'éteint.

Célestes [En Édition Avant De Reprendre L'écriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant