Partie 1:
Sous le ciel brûlant de Conakry, les tambours résonnent,
Les fusils chantent, mais les cœurs résonnent.
Guinéens en kaki, arrachés à leurs terres,
Face aux maîtres d’hier, dans la poussière des guerres.
Le sol crie sous les bottes de la République,
Mais ce cri, c’est l’Afrique... blessée et magnifique.
Coloniale est l’arène, où l’on joue l’honneur,
Mais l’honneur, ici, s'épuise dans la peur.
Frère contre frère, malgré le sang partagé,
Le drapeau tricolore ordonne sans pitié.
Les soldats guinéens, entre obéissance et foi,
Se demandent parfois qui les trahit et pourquoi.
Un soldat pleure dans la jungle dense,
Son fusil lourd de honte, de sens.
« Suis-je le bourreau, ou la victime enchaînée ?
Et si je tire, qui suis-je devenu ? Qu’ai-je abandonné ? »
Les Français avancent, mais doutent aussi,
Car l’ombre du passé les ronge à l’infini.
Il n'y a pas de gentil dans ce feu ancestral,
Juste des hommes perdus dans un combat moral.
Et quand le silence tombe, après les tirs et les cris,
On enterre ensemble nos illusions meurtries.
Dans la guerre, personne ne ressort intact,
On devient tous des criminels… un fait, pas un pacte.
Parties 2 : "Les voix dans la poussière"
Une pluie lourde tombe sur Kindia ce matin,
Mais ce n’est pas l’orage — c’est le bruit des destins.
Le sol boit le sang des frères sans distinction,
Le conflit a tué l'espoir, et la rédemption.
Un soldat guinéen s'abrite sous un arbre fendu,
Ses yeux fixent le ciel, mais son cœur est suspendu.
Il pense à sa mère, à ses champs, à sa vie,
Avant qu’un fusil n’efface ce qu’il avait construit.
De l’autre côté, un jeune Français tremble en silence,
À peine vingt ans, déployé sans vraie connaissance.
Il croyait défendre une terre qu’il ne comprend pas,
Maintenant il tue… et ne sait même pourquoi.
Le vent murmure dans la savane brûlée,
Il transporte les regrets, les mots non formulés.
Dans les tranchées, plus de race, plus de nation —
Juste des âmes en guerre, victimes de domination.
Et quand la nuit tombe, que les tirs s’atténuent,
Les fantômes de la conscience sortent, nus.
Ils parlent en langues qu’aucun manuel n’explique :
La guerre ne connaît que des morts magnifiques.
Pas de gentil. Pas de monstre à la peau claire ou sombre.
Juste des hommes… et des crimes qui nous encombrent.
Jeune écrivain Bah Oury Binta
Inspiré de l'histoire Guinéenne.
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Là où mes mots prennent vie ( Tome 2) .
PoésieBah Oury Binta 🇬🇳🇨🇵 : La confiance, c'est ce ciment invisible. Celui qu'on ne voit pas, mais qui tient tout ensemble. C'est elle qui transforme un groupe en équipe, et une équipe en victoire. Venir ensemble, c'est un commencement. Rester ensemb...
