Chapitre 18

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Noam Dellister

"J'ai l'impression que dans ma vie, actuellement, il n'y a plus de "elle" sans "moi". Je me sens profondément connecté à elle. Je me demande comment j'ai pu me passer de cette fille durant dix-sept années de ma vie. On enchaine les spectacles, les soirées dans des bars, les rires, l'amour, la passion. Voilà comme je définirai ma vie actuelle. Je n'ai jamais envie que ça s'arrête, j'ai envie de le vivre encore et encore avec elle à mes côtés, comme si c'était un rêve éveillé.

Je sais que tout devra s'arrêter un jour ou l'autre, mais je ne préfère pas y penser. En fait, depuis que je la connais, demain ne me fait plus peur. Plus rien ne me fait peur. Elle est devenue ma drogue et j'ai l'impression d'être aussi la sienne. J'ai l'impression qu'on se complète, que l'on revit tous les deux depuis que l'on c'est rencontré. Comme si notre rencontre était un signe du destin, que cette tempête dans laquelle je l'ai sauvé était un moyen de faire en sorte que l'on se rencontre et que mon destin soit à jamais lié à elle. Plus jamais je ne veux que ça en soit autrement.

Ce soir, on s'est pris un break, on va sortir au restaurant pour notre premier vrai repas en amoureux depuis que l'on sort ensemble. Je n'arrête pas d'y penser depuis que l'on a décidé de ce rendez-vous, en fait, c'est elle qui a eu l'idée et qui m'a invitée, je n'aurais jamais su le faire personnellement. Ça ne fait pas très gentleman, mais je fais ce que je peux.

Je viens de me réveiller et je ne cesse de sourire et de sautiller partout tellement je suis impatient d'être ce soir, je me presse de m'habiller, de me raser convenablement et de sortir déjà mon plus beau costume.

Je descends déjeuner et constate qu'une enveloppe à mon nom est posé sur la table de la cuisine, personne n'est à la maison, mais je suppose que ma mère me l'a laissé là exprès. Je l'ouvre prudemment et soigneusement.

"Cher Noam Dellister,

Nous avons eu vent de vos récents succès dans de nombreux bars de la ville avec votre jeune partenaire Adelya Lanford. Nous serions intéressés par vos talents. Si vous avez réellement envie de vous lancer dans le monde de la musique, c'est avec grand plaisir que nous vous accueillerons sur le devant de nos scènes. Nous nous rendons compte du chemin à traverser pour venir jusqu'à chez nous, ce pourquoi, nous nous porterons garant pour vous loger et vous nourrir, et bien-sûr afin que vous ne vous déplaciez pas pour rien, nous vous accueillerons sur scènes du lundi jusqu'au vendredi de la semaine prochaine. Vous pourriez en profiter pour visiter notre magnifique ville. Cela vous permettrait de vous ouvrir de nombreuses portes et pas que. Nous espérons une réponse positive et rapide, avec l'accord de vos parents bien évidemment. Peut-être êtes-vous nos nouvelles stars de cette année mille-neuf cent soixante ?

Bien cordialement, l'équipe Zart."

Je manque de tomber par terre à la fin de ma lecture, si seulement je pouvais prévenir Adelya dès maintenant ! Probablement qu'elle a, elle aussi, reçue une lettre et qu'elle est dense et déjà au courant ? C'est une opportunité incroyable qui s'offre à nous ! Je serais fou de refuser. Cette équipe est connue dans tout le pays pour avoir fait monter de jeunes chanteurs à des célébrités internationales, et ils s'intéressent à nous ? Je ne peux pas y croire, c'est trop beau. Ça représente plusieurs heures de trajets, mais je suis sûr que ça en vaut la peine. On pourrait se permettre tellement de choses suite à cela. Je n'ai jamais rêvé de devenir célèbre ou musicien, mais si je peux vivre de ma passion pour la guitare au côté de la fille dont je suis amoureux, qui refuserait franchement ? Je tente de rester calme et de garder contenance, on ne sait jamais qu'un voisin passerait devant les fenêtres.

J'observe mon petit-déjeuner déjà prêt près de l'enveloppe et tourne ma tête vers la maison d'Adelya qui vit juste en face de chez moi. Et puis merde ! Je mets mes chaussures à la quatrième vitesse et prends ma veste accrochée au portemanteau, je m'engouffre dehors et traverse la route avec précipitation en m'étant bien-sûr assuré qu'aucune voiture ne passait par là à ce moment-là. Je toque avec précipitation à la porte de sa gigantesque maison.

Le temps du destin (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant