Un sourire arrogant sur le visage

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Nous nous retrouvons dans un endroit calme, au milieu de trois cloisons publicitaires. Aussitôt cachés, je m'éloigne de lui, mais l'espace reste trop petit. Le regardant de travers, je lui demande pour qui se prend-il ?

TREVOR : Moi ? Je ne vois pas de quoi tu parles voyons (me répond-il arrogant au possible).

MOI : Ne joue pas à l'idiot avec moi ! C'est quoi ce cirque à la fin ? La main dans le dos passe encore je peux faire des efforts, mais te coller à moi comme ça, je ne le supporte pas !

Il se rapproche de moi, un sourire arrogant sur le visage. Il est trop près de moi, nos corps se touchent presque. Une sorte de nervosité, une réelle tension s'empare de moi, je ne peux pas rester dans cet endroit. Sortant de là en coup de vent, il m'attrape le poignet, tentant de me retenir. Ma main se dégage avec colère. Sans un regard en arrière, je lui dis qu'on part. Avant de nous diriger vers la sortie, nous passons par le stand, annonçant notre départ, prétextant ne pas me sentir bien. Trévor en profite pour prendre mes clefs, jouant le jeu de ma comédie. Une fois dans la voiture, la tension se fait toujours plus présente, je ne lui accorde pas un regard, lui me surveille dans le rétroviseur. Il se prend pour qui à la fin ?! Mentalement je pense à la suite des évènements quand nous serons dans la chambre : t'inquiète pas mon coco je vais te régler ton compte !

Nous passons dans le hall de l'hôtel, sans un mot aux réceptionnistes qui tentent toujours de faire la discussion aux clients. Dans l'ascenseur je m'éloigne un maximum de lui. La tension est toujours présente et ne fait qu'augmenter une fois dans la suite. Les portes s'ouvrent et avant que je ne puisse me positionner à l'autre bout du salon, je me retrouve le dos contre son torse, mes bras emprisonnés dans mon dos. Je commence à me débattre, mais pour un homme faible, il est plutôt musclé. Il m'est carrément impossible de le mordre pour me libérer. Je fulmine encore plus. « Mais c'est quoi ton problème à la fin ? ». Cela le fait rire mais ce n'est pas pour autant qu'il relâche son emprise. Son rire est presque communicatif, mais il ne faut pas je flanche. Il veut la guerre, il va l'avoir.

Cependant avant que je n'esquisse le moindre mouvement, je me retrouve face à son torse, les bras toujours dans mon dos.

TREVOR : Arrête de résister tu vas finir par te faire mal !

Malgré mon envie de le gifler, il n'a pas tort et j'essaie de me détendre. Il doit le sentir car il relâche la pression. J'ose lever le menton et le regarder dans les yeux. Il y a dans son regard une pointe d'amusement, tout cela n'est qu'un petit jeu pour lui, mais il y a aussi une autre lueur. Peut-être vient-elle de la tension présente ou de je ne sais quoi ?

Justement ce « je ne sais quoi » se déroule là, maintenant sous mes yeux, sans que je ne puisse bouger. Il se penche rapidement vers moi et effleure le contour de ma mâchoire, le bout de mon nez. Je frissonne, je suis paralysée, la bouche entrouverte en un « oh » de surprise. Il continu de m'effleurer le cou et d'un seul coup il fond sur mes lèvres. C'en est trop, mes jambes ne me portent plus. Il relâche mes bras, et me soutient par la taille, me rapprochant encore de lui. Je pose mes mains sur son torse et essaie d'atteindre ses lèvres, redemandant les sensations précédentes. Au dernier moment, jouant encore avec moi, il détourne son visage, mes lèvres se posent sur sa mâchoire.

Je ne sais pas ce qui m'a pris sur le moment, je vais m'énerver de nouveau alors qu'il avait commencé à me « détendre ». Je ne me comprends même plus, je déteste ne pas maîtriser cette situation. Impossible de prendre le contrôle. Je rends les armes, en le regardant droit dans ses yeux verts. Je ne le supplie pas, je ne le foudroie pas sur place comme à mon habitude. Nous restons un moment comme ça, aucun ne bouge.

Mon souffle se coupe, lorsqu'il m'embrasse, m'embrase de nouveau. Il est doux dans ses mouvements, ses lèvres sont brûlantes, ses muscles fermes sous mes mains, ses gestes possessifs et impatients.

C'est comme si j'avais perdu la tête, je me laisse faire. Je participe à cette situation, je suis plus que coupable, en glissant une main sous son tee-shirt et l'autre sur sa nuque, pour ne plus qu'il y ait un centimètre carré d'air entre nos deux corps. Il m'embrasse encore et encore. 

Notre amour a grandiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant