Le Train de ma vie

Chapitre 2

J'ouvre la porte du bureau que m'a indiqué M. WILSON, il est sobre et simple. Les murs sont couverts d'une peinture moutarde avec une bibliothèque, un petit plan de travail où se trouve une machine à café et des tasses.

Tout juste en face de la porte, se trouve mon bureau couvert d'un verni marron, sur lequel est posé un porte stylo et de la paperasse. Juste en face se trouve deux chaises pour les invités. Je franchis tout doucement la porte et m'avance vers le sofa en cuir comme si j'avais peur de détruire quoi que ce soit ici. Je dépose mon manteau et mon sac et m'avance vers la petite fenêtre et ce que je vois me couple le souffle. La vue est magnifique, elle donne sur un petit parc pour enfant. De ce bureau, avec cette vue, le monde me paraissait si loin mais si proche. J'étais encore perdu dans mes pensées quand on toc à la porte. Je sors de ma torpeur et m'avance vers le bureau :
- Oui, entrer répondis-je !

- C'est Camille, me dit-elle avec un large sourire qui laisse entrevoir sa belle dentition. Je ne l'avais pas remarqué tout à l'heure, trop occupé a stressé pour mon premier jour

- Oh, vas-y entre lui dis-je.

- J'espère qu'il ne t'a pas trop fait stresser ? Me demande-t-elle

- Non pas du tout ça va. Je lui réponds vaguement.

- Ok, tu dois commencer par ça me dis elle en me tendant des manuscrits. Celui tout en haut, tu dois le finir demain soir pour que le correcteur commence son travail. Les deux autres sont pour la fin de semaine. M. WILSON me charge aussi de te dire que tu devras assister à une réunion avec lui demain pour qu'il puisse te présenter au reste.

- C'est compris.

- Je te laisse, dit-elle en se dirigeant vers la sortie. Mais elle s'arrête et se retourne.

-euh, au fait... Au cas où, à midi, je suis seule pour la pause ça te dirais qu'on aille déjeuner ensemble ? Lance-t-elle très rapidement comme si elle appréhendait ma réaction.

- Bien sûr, ça me ferait plaisir.

- À midi donc dit-elle en sortant du bureau.

Je tire la chaise du bureau, m'assois et commence le travail. Je devais contacter l'auteur discuté avec lui, vérifié si le livre suit la logique de son idée en le lisant et faire un rapport à M. WILSON. Si c'est bon, on pourra l'envoyé au correcteur d'après ce que Camille a inscrit sur le papier que je tiens entre mes doigts.

Je sens que ça ne va pas être de doux repos.

Avant de commencer la lecture, je sors mon ordinateur et mon boîtier à lunette, pour éviter des dommages oculaires, il y en a déjà assez avec moi. Je commence et lis quelques pages du manuscrit. Je m'arrête un moment et décide de contacter l'auteur.

Cela devait faire une heure que j'étais en appel vidéo avec l'auteur du livre que je devais lire et qu'est-ce qu'il pouvait être hautain, j'en arrivais même à me demander comment est-ce qu'il pouvait être écrivain. Mais il faut rester professionnel :

- Ce sera tout M. quand j'aurais fini la lecture du livre, j'en verrais le rapport à M. WILSON et il vous fera un retour. Merci beaucoup.

- D'accord, au revoir
Je raccroche et me lève pour me servir un café. À cause du décalage horaire, je ne vois pas le temps passé, il est bientôt l'heure du déjeuner et il faut que j'appelle ma mère. Je prends mon téléphone et lance l'appel, elle répond au bout de deux sonneries.

- Allô maman !

- Ah ma chérie, j'ai presque cru que tu m'avais oublié

- Mais maman, je savais que tu serais en train de travailler, c'est pour cela, j'ai pris du temps à t'appeler et le décalage horaire me joue aussi des tours. Comment va la meilleure mère du monde ?