Le Train de ma vie

Chapitre 13

Je fixais Ivann qui sortait à son tour de la voiture. Son regard se posa sur moi, sans attendre je me retourne vers mon frère, qui saluait à présent les parents. Il porte un tissu uni rouge au vin cousu en ensemble dont la broderie était d'un noir parfait. Des paires en cuir noir accompagnaient son look, il avait des lunettes aux yeux surement, ses lunettes optiques et son poignet était orné d'une belle montre grise. Il salut ma mère en la prenant dans ses bras.

- Mon chéri !!!! dit-elle les larmes aux yeux

- Hey maman, je suis là maintenant arrête de pleurer

- Tu m'as tellement manqué, regarde comme tu as grandi et es devenu beau

- Tu m'as manqué aussi maman, merci je te devais au moins ça !

- Papa ! dit-il en se retournant vers mon père qui était resté stoïque

- Ethan, mon grand dit-il en lui faisant une accolade qui dure un moment.

Pendant ce temps, Ivann se retrouvait dans les bras de ma mère, tout aussi heureuse de le revoir lui aussi. On lisait l'apaisement, la joie et le soulagement sur le visage de ma mère. Après avoir salué Ivann, mon père se retourne vers moi le visage rempli d'une émotion indescriptible. Je détourne légèrement le regard et me retrouve face à celui de ma mère qui lui était suppliant. Ethan avait toujours ce regard insistant, sans même le dire je pouvais savoir qu'il voulait que je détache mes pieds du sol, que je cours vers lui, même si ce n'était que pour faire semblant. Ivann lui, vit ce long sourire aux lèvres comme à chaque fois, juste pour camoufler son mal-être. Je détourne simplement mon regard pour éviter qu'ils puissent lire plus que ce que je laissais paraitre.

- Summer cria Ethan. Je sens le vent de sa robe m'effleurer la peau quand elle me dépasse pour rejoindre ses bras grand ouvert.
- Tu as tellement grandis mon bébé dit il une fois Summer dans ces bras
- Je suis heureuse de te revoir dit elle une voix pleine de larme
- Tu m'as manqué aussi, je suis là maintenant ma chérie.

Je restais toujours stoïque, je ne bougeais pas quand ma mère m'appelle.

- Ana approche, dit-elle.

Je sors de ma torpeur et regarde leur visage à tour de rôle. Doucement, je détache mes talons du sol et vais me poser près de mon père.

- Ethan, bienvenue dis-je en lui tendant la main, un faux sourire aux lèvres. Il serre ma main et c'est au tour d'Ivann de se rapprocher de moi.

- Ivann, dis-je en le regardant droit dans les yeux. Il sourit

- Ana répondit-il en faisant signe de tête.

- Ce n'est pas tout, mais vous n'allez pas rester dehors, on a du temps à rattraper dit ma mère toute joyeuse en rentrant dans le séjour, tout le monde derrière elle.

Une fois à l'intérieur, nous étions tous assis, ma mère qui était heureuse de revoir son fils parlait depuis dix minutes. Elle posait des questions sur sa vie depuis quatre ans et il répondait à cœur joie, lui faisant savoir qu'il était en relation depuis maintenant deux ans et que tout allait pour le mieux. Il discutait ensuite de l'entreprise avec notre père. La discussion tournait autour de tous les sujets, mais avait comme centre Ethan et Ivann. S'en était trop pour moi, je respire un bon coup et me lève pour rejoindre la cuisine. Une fois à l'intérieur, je m'appuie contre le plan de travail.
- Mlle dit Aurore, la femme de ménage de la maison depuis mes 15 ans, une belle-dame âgée, qui a perdu son mari, qui était notre jardinier.
Depuis, elle vivait à la maison et s'occupait de tout quand mes parents étaient en déplacement.
- Oh Aurore, je ne vous savais pas là jusqu'à cette heure-ci.
- Je prépare la table pour le dîner, votre mère me l'a soigneusement demandée. Qu'avez-vous jeune fille ? Qu'avez-vous jeune fille ?
- Ça va Aurore, j'ai juste besoin de prendre un peu d'air.
- La cuisine n'est pas la meilleure idée ma fille dit-elle. Tiens, bois ça ! J'ai l'impression que tu vas manquer d'air d'un instant à un autre.
Je prends le verre d'eau et en bois le contenu.
- La venue de ton frère, tu n'étais pas au courant n'est-ce pas ?
- Hum hum, je fais non, de la tête.
- Tu pourras le supporter ?
- Ça, je ne le sais pas, j'y suis confronté maintenant et je n'ai pas vraiment d'issue.
- Je te comprends tout à fait, mais je t'ai vu te battre et te relever plusieurs fois depuis son départ donc je suis sûr que telle que tu trouves des solutions à tout le monde, tu trouveras la tienne.
- Merci Aurore.
- Je t'en prie jeune fille. Tu sais, tu nous as manquées en un an, ton frère est très proche de toi et je sais que tu sais au fond de toi, qu'en quatre en, tu as dû lui manquer alors soit indulgente. Je ne te demande pas de répondre, ni de lui pardonner, mais pense y. Maintenant, ramasse ton verre et oust, le dîner va bientôt commencer ajouta elle.