Chapitre 7

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Cela faisait bien 05 minutes que je la regardais. J'inspectais la salle 10 minutes plutôt pour être sûr que tout se passait comme prévu quand mes yeux n'ont pas eu d'autre choix que de se poser sur elle. Elle n'avait pas changé, à part le fait qu'elle soit plus rayonnante. Quand elle a fait son entrée dans la salle, plusieurs têtes ce sont retournées. Que ce soit les femmes, les hommes et même moi, tous avions levé la tête. D'une démarche féminine et sur d'elle, la tête bien relevée pour faire face aux personnes dans la salle, elle avait descendu les petites marches qui menaient à la salle.

Elle porte une magnifique robe rouge au vin qui lui va comme un gant. À l'idée d'imaginer comment elle c'était battu pour la choisir me fit rire. Ces escarpins allongeaient sa silhouette, son rayonnant visage était simplement maquillé et ces cheveux... les fameux cheveux crépus de Anaïs Smith, toujours aussi rebelle, mais elle les portaient merveilleusement bien comme à l'époque. Ces cheveux ont toujours été un plus. Ils représentaient à eux seuls, une partie de sa personnalité, douce et rebelle à la fois. Même si tout le monde les trouvait agaçants, moi je trouvais qu'ils représentaient l'émeraude dans une grotte fermée. Et ces yeux, ils étaient différents d'il y a 05 ans, bien plus différents. Ils étaient vides, sombres, ces yeux d'un naturel marron. Elle affichait un large sourire pour faire face aux personnes, quand un vieil homme l'interpelle. Elle se retourne me laissant voir son dos bien dessiné avec le dos de la robe qu'elle portait. Elle discutait avec cet homme avec quelques bribes de rires quand je me remémore cette soirée au night-club. Toujours aussi curieux de savoir comment elle menait sa vie depuis mon départ, je l'ai suivi et j'ai bien fait de ne pas écouter ma fichue conscience et d'être resté, sinon que ce serait-il passé ? J'essaye de me ressaisir quand une main effleure mon épaule.

Nul besoin de me retourner pour savoir que c'était elle, ma compagne depuis déjà 06 mois, son fort parfum marquait déjà sa présence. Elle dépose un baiser dans mon cou, quand je l'arrête, pas trop d'humeur a joué à ça.

-         Hummm !!! Tu passes une bonne soirée ? Lâchais-je sèchement, plus sèchement que je le pensais qu'elle eut un mouvement de recul.

-         Oui, mais tout ça m'ennuie. Dit-elle en s'avançant à nouveau pour poser un baiser sur mes lèvres. Je ne dis rien et elle poursuit,

-         Que se passe-t-il ? Tu es muet et raide, on dirait que tu viens de voir un fantôme Ivann.

-         Tu es bien intelligente quand tu le veux Leonora. Dis-je en reportant mon attention sur la salle.

Il ne me plaisait guère de lui parler ainsi. Cependant, Leonora est l'une de ces filles à papa, capricieuse, tout le temps dans les shoppings, le maquillage excessif et les fêtes et le type de personne a sauté sur le premier riche homme qui passe par là. Je ne l'ai pas connue sous ce jour. Mais, chaque jour passé à ses côtés la rendait plus insupportable. Je me demande pourquoi elle n'est toujours pas partie, sachant très bien que l'avenir de ce couple était voué à l'échec depuis le début. Son plus grand défaut sont les ragots et cette facilité qu'elle a de s'en prendre aux gens, de dénigrer les femmes de son rang social et pire celle plus bas. Du haut de son 1 m 70, elle se croit tout permis et pense tout avoir, c'est bien dommage.

-         Je suis désolé, mais je dois finir de faire le tour pour voir si tout est en place, pendant ce temps vaque à ton loisir préféré Leonora, t'exhiber devant tout ce beau monde.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et me dirige dans le sens contraire pour retrouver mon pote parce qu'il est temps de lancer cette soirée même si elle venait sans doute de commencer de la pire des manières. Je me demande bien comment il va réagir. Quand j'arrive vers lui, il me rejoint un grand sourire aux lèvres comme d'habitude.

Le Train de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant