Il était une heure, nous venions à peine de nous coucher. Enfin, d'aller dans nos chambres. Je suis allongé sur le lit deux places, à regarder le plafond, penseur. Mark était à la douche, il vient d'y aller donc j'ai environ dix minutes à moi, seul.
Je ne sais toujours pas trop quoi penser de ce que j'ai vécu. Je suis retourné dans le passé, rien que ça, c'est déjà difficile à digérer. Qui pensait ça possible sérieux ? Maintenant je me méfierai de chaque voeux que je ferai... J'ai aussi rêvé, j'ai fait un rêve qui mettait en images mes désirs, mon désir d'être heureux avec Mark, d'avoir une réaction positive de nos fans. Mais je ne regrette pas de m'être réveillé, mon Mark me manquait trop, et surtout le fait qu'on surmonte cette haine ensemble m'aidera à me pardonner d'avoir pensé à l'abandonner, d'avoir été faible alors qu'à ses côtés je devrais me sentir invincible.
- Le journal ! je m'étais assis tout à coup, ayant repensé à cette dernière page, au mot signé par Lee Mark. Là il ne pourra certainement pas m'empêcher de le lire, reste sous la douche je t'en prie Mark. Je pris mon carnet et l'ouvris sans attendre à la dernière page, avant de commencer ma lecture.
Son écriture était soignée, apliquée.
« 17 novembre 2021,
Je ne vais pas faire d'intro, je veux seulement te dire que je sais que tu souffres. Je n'ai rien lu de ce qu'il y a dans ce carnet, mais je sais que tu vas terriblement mal. Donghyuck, tu es fort, tu es quelqu'un d'extraordinaire et la personne la plus importante à mes yeux. N'oublie jamais que tu es tout pour moi, et quand tu auras lu ce mot, tu viendras me voir et me diras en riant que tu acceptes de m'épouser.
Non pas que je suis trop embarrassé pour te le demander directement mais... un peu quand même.
Je t'aime.
LEE Mark »
Ce que je ressentais était trop nouveau pour être expliqué, je ne pouvais mettre de mots sur ces sensations. Cela avait été court, mais efficace, trop efficace. Je l'aime tellement, je ne sais même pas comment le remercier pour tout ce qu'il fait pour moi, pour ce mot, pour m'aimer. C'est trop d'informations à la fois, l'épouser ? C'est vraiment ça qu'il a marqué ? Je n'arrête pas de relire ce mot, et il n'y a pas une fois où ça ne me donne pas de frissons.
On en a déjà parlé en riant, en se disant que c'était impossible de toute façon. On aimait s'imaginer différentes cérémonies, on aimait rendre ça réel dans nos pensées, puisqu'on n'en avait pas la possibilité dans la réalité.
Il veut vraiment qu'on se marie ? Je n'arrive même pas à y croire, j'ai encore l'impression d'être un enfant qui trouve que le mariage va bien qu'aux autres. En soi, c'est pas grand chose un mariage, c'est...
- C'est hyper important mon Dieu, c'est pas rien un mariage, il est fou ce gars. Il veut vraiment ça ? On pouvait juste s'acheter des bagues, pas besoin de rendre ça officiel. Me dites pas qu'il veut faire une cérémonie ? Franchement, à la mairie c'est très bien, c'est suffisant. Sérieux je commence déjà à stresser, pour- je me tus en entendant la porte de notre chambre s'ouvrir, c'était lui.
Il referma la porte et s'étira avant de poser quelques unes de ses affaires sur la chaise de bureau puis enlever son jogging. Il dormait toujours en caleçon et sweatshirt. Qu'il était craquant. J'ai tellement de chance de l'avoir. Je le détaillais sans gêne, admirant la forme de ses cuisses avant de poser mon regard sur les manches de son sweat vert foncé oversize, camouflant ses mains ; je finis enfin par fixer son visage, traçant d'abord du regard sa mâchoire marquée, puis ses lèvres abîmées à cause du terrible froid de l'hiver, continuant avec ses yeux en amande accompagnés de lunettes noires arrondies, finissant avec ses cheveux bruns décoiffés, humides à cause de sa douche.
- Tu m'embrasses ? lui avais-je soufflé, toujours assis en tailleur au bord de notre lit. Il se tourna vers moi et me sourit en lâchant un petit rire, avançant jusqu'à moi pour furtivement joindre ses lèvres aux miennes.
- Avec plaisir, je t'aime. me murmura-t-il en rejoignant à quatre pattes son côté du lit puis s'allongeant sur le ventre, cachant son visage dans le coussin. Il ne resta pas longtemps comme ça, lâchant un long soupir en se mettant sur le dos, les mains posées sur son ventre. Je le vis tourner la tête vers moi, je le regardai à mon tour, toujours assis. Il me demanda : Tu écrivais ?
- Non. répondis-je en secouant la tête. Je lisais. déclarai-je en tournant le carnet vers lui, révélant la page que je venais de lire. Ses yeux s'agrandirent tout à coup et il me fixa quelques secondes dans le blanc des yeux, avant de se tourner pour se mettre dos à moi, sur le flanc, les jambes remontées, faisant bouger le lit tant son geste avait été brusque.
- Sois pas gêné, rigolai-je, c'était mignon.
- C'est ça ouais, fous-toi de moi en plus.
Je posai le journal sur ma table de nuit et me déplaçai sur le lit pour me retrouver face à lui, allongé dans le petit espace que Mark avait laissé entre son corps et le mur. Nous étions collés l'un à l'autre, prenant à nous deux moins de la moitié du lit. J'étais recroquevillé face à lui, et je lui souriais, tandis qu'il me regardait simplement d'un air boudeur, mais surtout embarrassé ; il était adorable.
- Je peux te dire oui, du coup ?
- Tu veux vraiment ?...
- Bien-sûr, par contre... t'as une idée pour l'organisation ?
- Absolument pas, on verra ça plus tard, on peut juste au moins porter les bagues de fiançailles et on verra le reste plus tard, on a toute la vie devant nous...
- Ça me va, c'est parfait.
Quand j'étais avec lui, j'oubliais tous les problèmes qui m'entouraient. Il était mon médicament, il me guérissait en m'offrant son amour, sa confiance, sa gentillesse. Pour rien au monde je ne le laisserais partir, pour rien au monde je ne partirais, nous serons toujours à deux, quoi qu'il arrive. Et si nous devons affronter des menaces de personnes méprisantes, alors nous le ferons, parce que ces personnes ne savent sûrement pas à quel point nous sommes heureux ensemble, et c'est bien dommage pour eux.
- Dis...
- Hm ?
- Tu m'aimes, non ?
- Qu'est-c'que tu veux ? soupira-t-il en essayant de cacher son sourire, ce qu'il ne réussit pas à faire.
- Tu veux pas aller éteindre la lumière s'il te plaît mon Mark que j'aime plus que tout ? avais-je demandé avec des yeux de chien battu et une voix volontairement plus mignonne que celle que j'avais habituellement. Il avait soufflé, boudeur, avant de faire l'effort de se lever pour appuyer sur l'interrupteur et se faufiler à nouveau dans notre lit. Je le remerciai, souriant, avant de déposer un baiser sur ses lèvres puis ses joues, et enfin me blottir contre lui, ayant absolument envie de l'avoir contre moi cette nuit.
- Bonne nuit...
- Fais de beaux rêves, m'enfin, non, je retire ce que j'ai dit... Je pourrais être jaloux, comme ce Mark qui t'a protégé d'une femme cinglée.
Je ne pus m'empêcher de rire en entendant ça. C'est le seul mec à être jaloux de lui-même...
- Chut, dors. soufflai-je en riant, avant de fermer les yeux et écouter le silence régnant dès à présent dans la chambre. Rapidement, je rejoignis les bras de Morphée, plus qu'épuisé de cette soirée où j'avais dû raconter mes péripéties.
J'étais dans ses bras, j'étais près de lui, je l'avais retrouvé.
Je ne veux plus jamais le perdre.
A suivre...
Petit cadeau, je publie en plein milieu de la nuit haha <3 (2 AM tout va bien :)
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𝐓𝐮𝐫𝐧 𝐁𝐚𝐜𝐤 𝐓𝐢𝐦𝐞 || ᴹᵃʳᵏᴴʸᵘᶜᵏ 🏁
Fanfiction« If I could turn back time, and rewrite every line... - You can. » La souffrance qu'endurent ces deux âmes liées par l'amour est bien trop écrasante pour être supportée par le plus jeune. Alors il prie, il prie pour qu'une force inconnue soit en ca...