22

39 0 0
                                    


20h44

Je suis de nouveau assise dans le jet de Paulsen. Je suis épuisée, nous sommes en plein du jet depuis une vingtaine de minutes et je fixe le coucher de soleil à travers le hublot.

La journée a été rythmée par un repas d'affaires au restaurant et des négociations.

Je joue à un jeu de coloriage car il n'y a pas beaucoup de réseau dans les airs, Paulsen est entrain de téléphoner à je ne sais qui dans le fond du jet.

La journée était épuisante mais je peux enfin me détendre un peu. Lorsque Paulsen revient, mes yeux croisent les siens. Il s'assied en face de moi en silence, je le vois froncer les sourcils.

- moi : monsieur Paulsen ? Il y a un problème ?

- Paulsen : découvrez le surnom ridicule de James Paulsen, vous pouvez m'expliquer ?

- moi : écoutez je suis désolée, mais cette journaliste m'a piégé ! Je m'attendais à des questions beaucoup plus intéressantes sur notre travail

Paulsen secoue la tête et souffle en fermant les yeux.

- Paulsen : je pensais pouvoir vous confier une simple interview. Ce n'était pourtant pas compliqué

- moi : la journaliste a clairement orienté toutes ses questions pour chercher les ragots

- Paulsen : eh bien bravo mademoiselle Legrand, parce que vous lui avez donné sur un plateau d'argent

Il se lève agacer et en passant une main dans ses cheveux.

- Paulsen : JE NE PEUX PAS ME PERMETTRE CE GENRE D'ARTICLE DE PRESSE !! JE VAIS DEVOIR GÉRER LES MOQUERIES ET J'AI VRAIMENT AUTRE CHOSES À FAIRE QUE ÇA !

- moi : *fronçant les sourcils* pas la peine de me parler comme ça, je vous ai dit que j'étais désolée

- Paulsen : *rire nerveux* vous êtes...

Il ne termine pas sa phrase mais dans ma tête c'est clair et je suis vexée.

Ça fait 5 minutes que Paulsen fait les 100 pas et moi je suis assise à fixer le ciel.

- Paulsen : on ne montre jamais ses faiblesses à un journaliste, JAMAIS !

Il m'agace c'est pas la mer à boire non plus, je ne détourne pas le regard du hublot.

- moi : *ton sec* ce n'est pas une faiblesse que d'être humain et d'aimer sa famille

Il me répond sur le même ton.

- Paulsen : dans le monde des affaires, il n'y a pas d'humanité mademoiselle Legrand ! Dans ce monde il n'y a pas de place pour les sentiments

Je ne comprends pas pourquoi il est si froid. Ce n'est pas parce qu'il a des fonctions importantes qu'il doit se comporter comme ça !

- Paulsen : vous croyez que si j'avais laissé de la place aux sentiments, j'en serais là où je suis hein ??!!

- moi *agacé* BORDEL MAIS BIEN SÛR QUE OUI !! JE NE VOIS PAS LE RAPPORT !!

L'assistante du Perfect Boss - Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant