Le lendemain matin, notre emploi du temps est vide. Pas de tours de garde, pas de corvées de vaisselle. Rien, strictement rien. Rassemblés devant le mur du chalet de la cafétéria, nous nous étions jetés des regards interloqués. Nous étions surpris, vraiment. Le froid de l’hiver nous force à entretenir le feu toute la journée dans la plupart des bungalows, en particulier dans la cafétéria et l’infirmerie. Je comptais les noms à côté duquel une affectation n’avait pas été attribuée aujourd’hui : Mondingus, Dorcas, Henry, Emmeline, Andrew, Alfie, Maria, James, Lily, Marlene, Sirius, Remus, Romulus, Peter. Il ne me semblait pas nous être tous retrouvés impliqués ainsi en même temps, même lorsque nous avions effectué notre première mission.
« Elphias, avait lancé Sirius, s’adressant au vieil homme accrochant le second morceau de parchemin de l’autre côté du mur pour les plus jeunes, nous n’avons pas de tâche de la journée ? Quand est-ce que Maugrey viendra nous chercher, pour sa sortie ? »
Le vieux sorcier au crâne luisant haussait les épaules, indifférent. Nous avions donc attendu le retour de Maugrey dans la cafétéria toute la journée. Au début, nous discutions de ce que pouvaient bien être les plans de notre chef et professeur, jusqu’à ce que James ne se plaint d’avoir faim. Sa voix fut vite rejointe par celle de Sirius, Mondingus et Romulus, jusqu’à ce que Peter ne les coupe net :
« Ce n’est pas une bonne idée de commencer à manger un gros repas. Il pourrait arriver d’une minute à l’autre, et nous devrions gâcher le reste de nos assiettes.
⚊ C’est vrai, acquiesça Emmeline, grimaçant tout de même de mécontentement.
⚊ Je vais nous chercher quelques trucs à manger vite. Si nous partons l’estomac complètement vide, pas la peine de nous demander de faire quoi que ce soit, pas vrai ? Décida Alfie, qui s’empressa de nous rapporter des vivres.»
Durant le déjeuner, nous demeurons assis au fond de la pièce, renfrognés. La résolution d’opter pour un semblant de repas - pas suffisamment consistant pour l’estomac de certains - ne nous réjouissait pas. Une fois la pièce vide, les discussions du matin ne reprirent pas. Seul le silence de l’appréhension grandissante retentissait à nos oreilles. Personne n’eut à le dire à voix haute. Tout le monde finit par penser la même chose. Pourquoi devons-nous quitter le camp en si grand groupe ? Et pourquoi faire ? Pourquoi est-ce si long ? Est-il arrivé quelque chose à Maugrey ? La dernière question en elle-même, si l’on y prêtait trop attention, pouvait en soulever des centaines d’autres. C’est pourquoi je me concentrais à empêcher Sirius d’amadouer Dorcas pour lui voler le morceau de pain qu’elle garde pour plus tard, ou à compter les lattes du plancher.
Enfin, Maugrey était entré dans la cafétéria. Il n’était pas blessé, simplement trempé jusqu’aux os. Sans piper mots, il nous dévisagea tous un par un, comme s’il nous jaugeait. Il avait alors sorti de sa poche une minuscule chaussure, taille enfant, puis l’avait laissé tombé sur une des tables de la cafétéria. D’un coup d’amplificatum, la chaussure devint soudainement suffisamment grande pour que les quinze personnes à transporter puissent toucher le portoloin. Lily fut la première à se lever, et demanda avec enthousiasme :
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𝐅𝐀𝐋𝐒𝐔𝐒 ⚊ ❪marauder's era❫
Hayran Kurgu"𝐀𝐦𝐢𝐜𝐮𝐬 𝐟𝐚𝐥𝐬𝐮𝐬 𝐭𝐚𝐧𝐭𝐚𝐦 𝐢𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐝𝐞 𝐫𝐮𝐩𝐭𝐮𝐫𝐚𝐦 𝐚𝐩𝐞𝐫𝐢𝐭, 𝐮𝐭 𝐢𝐭𝐞𝐫𝐮𝐦 𝐜𝐥𝐚𝐮𝐝𝐢 𝐧𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐭." Première guerre des sorciers, 1978. Alors que Maria Grant et ses compagnons luttent pour leur vie, 6 jeunes...