20

94 12 9
                                    

La maison dégage une macabre impression de chez-soi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

La maison dégage une macabre impression de chez-soi. Par les meubles dépareillés ne s’accordant à aucune futile tendance déco, le feu crépitant dans la cheminée, ou encore la cuisine où trône une table - qui sera bien trop petite pour que l’on prenne nos repas tous ensemble, soit-dit en passant - éclairée par une lampe en céramique multicolore pendue au plafond.

« Il faudra attendre », conclut la femme, visiblement agacée.

Elle se tourne vers la fenêtre de la cuisine, le regard perdu dans l’obscurité de la nuit de campagne.

« Attendre quoi ? demande James.

Qu’ils s’en aillent, répond-elle simplement. On n’est pas assez nombreux ni assez en forme pour s’en prendre à ces sales fils de…

Maman, l’interrompit le jeune homme, ne commence pas s’il-te-plaît. »

La concernée marmonne un juron, tournant sa baguette dans sa main. Malgré sa petite taille et ses vêtements excentriques, Madame Londubat donne l’impression de s’adresser à un géant : butée, ferme, tenace. Je me lève du fauteuil, la rejoignant dans la cuisine. Les masques argentés sculptés de visages macabres m'empêchent de distinguer à quoi ressemble ceux qui ont eu raison de cinq d’entre nous dont ils ne connaissaient même pas les noms. Christan. Carla. Marlow. Jasper. Andrew. Je me force à me les répéter.

« Nous sommes encerclés et assiégés par de nombreux sortilèges, remarque Sirius, aucun moyen de nous échapper. Si nous ne venons pas à eux, ils viendront à nous.

Et qu’est-ce que tu suggères, alors ? Geint James. A t’écouter, l’affrontement est inévitable.

Il a raison, intervient Romulus. Avec Augusta, Franck et Alice, on gagne en effectifs. C’est peut-être difficile, mais faisable.

Attaquer ? C’est ça, ton super plan ? Tu as l’air d’oublier qu’il y a Tu-Sais-Qui dehors ! A lui seul, il vient à bout de la maison entière en un rien de temps ! Proteste Remus, les bras croisés.

Et tu comptes attendre de te faire assassiner sous le toit de ton propre camp, Lupin ? Rétorque-t-il d’un ton sec.

Fermez-là », les interrompt-je.

Tous se taisent instantanément. Je n’ai pas ouvert la bouche depuis de longues minutes, mobilisant chacun de mes neurones encore intacts après l’accident pour réfléchir à une solution. Je n’ai pas quitté la horde d’ombres des yeux, tentant de distinguer lequel est la principale cible à abattre. Celui dont les souvenirs de Dorcas me laissent une image bien trop réelle à mon goût.

« Ils ont déjà réussi à rompre nos sortilèges de protections une première fois aujourd’hui. Rien ne les empêche de recommencer. Ils attendent quelque chose, c’est tout. La question n’est pas de savoir comment nous pourrons les vaincre en duel, mais plutôt pourquoi est-ce qu’ils ne nous attaquent pas en premier. »

𝐅𝐀𝐋𝐒𝐔𝐒 ⚊ ❪marauder's era❫ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant