Chapitre 12

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La journée touche à sa fin et personne ne s'est douté de rien, du moins je le crois.
Je finis de mettre mes chaussures et me lève pour partir quand Chris entre dans ma loge. Il ferme la porte et se colle contre celle-ci en croisant les bras sur sa poitrine et me regarde en souriant.

- Tu vois que j'avais raison, ça ne servait à rien de paniquer.

- Je n'ai pas autant de calme que toi.

- C'est moi qui te fait perdre tous tes moyens ?

Il s'approche de moi et replace  une mèche de mes cheveux derrière mon oreille en plantant ses yeux dans les miens.

- Ne me regarde pas comme ça !

- Comme quoi ?

- Comme si tu avais envie de me sauter dessus.

- Oh je n'en ai pas seulement envie, c'est ce que je vais faire.

- Non, s'il te plaît ne fait pas ça...

- Pourquoi ? Tu en as envie, non ?

- J'en crève d'envie Chris. Mais j'aime Mike.

- Tu regrette ce qu'on a fait ?

- Absolument pas, c'était génial.

Il passe sa main sur ma joue et frôle mes lèvres avec son pouce.

- C'est quoi le problème alors ?

- Je te l'ai dis, j'aime Mike. Je ne veux pas être cette femme là et je ne serai jamais capable de te résister, je n'en ai plus la force. Alors s'il te plaît, aide moi à être quelqu'un de bien.

- Tu crois vraiment que je peux m'empêcher de te toucher ? J'ai pas plus de force que toi. Murmure t-il, si près de mon visage que nos nez se touchent.

- Si on fait des efforts tous les deux, ça devrait aller.

Il se recule en soupirant et je ressens un vide en moi instantanément.

- C'est dur d'être quelqu'un de bien.

Je souris et il sort de ma loge sans me quitter des yeux.

Oui, c'est terriblement, horriblement, atrocement dur d'aller contre sa volonté pour être quelqu'un de bien.
J'aurai jamais pensé que j'aurais pu faire ça à Mike, je croyais réellement avoir changé. Mais si j'avais vraiment évolué, je regretterai ce que j'ai fait alors que c'est tout l'inverse.
Peut-on vraiment regretter quand c'était si naturel, si intense ?

Je passe la porte du studio après m'avoir assuré que Chris était déjà parti et monte dans ma voiture en tapant ma tête contre le volant. Je vais devoir travailler avec lui pendant encore douze longues semaines. Comment je vais pouvoir résister à mes pulsions aussi longtemps ?

Promets-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant