Promets-moi

Chapitre 43

- Assieds toi. Dis-je en lui désignant le fauteuil en face de moi.

- Bon... euh, je ne sais pas vraiment par quoi commencer. J'avais préparé tout un speech mais maintenant que je suis devant toi je ne sais plus comment te dire tout ça.

- Dis toi que ça ne pourra pas être pire.

Il me regarde en se triturant les doigts avant d'ouvrir la bouche et de parler en me regardant dans les yeux.

- J'ai beaucoup réfléchi à tout ce que tu nous a dit et je suis vraiment désolé. Je me rend compte qu'on n'a pas été des parents idéaux pour vous. Surtout avec Ashton. Je ne me suis jamais imaginé tout le mal qu'on lui faisait mais il était tellement... dur et acharné à nous faire vivre l'enfer...

Je commence à ouvrir la bouche mais il m'arrête en mettant ses mains devant lui, m'invitant à le  laisser finir.

... Je sais qu'il était comme ça pour nous faire réagir. Si je suis honnête, je comprends chacune de ses actions. On a été horrible, ta mère voulait tellement qu'il soit comme nous, comme Aydan et toi qu'elle n'a pas réfléchit au mal qu'on pouvait lui faire. Évidement que rien de ce qu'il t'es arrivé n'est de sa faute, il est intrinsèquement bon et je n'aurai jamais du lui dire qu'il voulait détruire ta vie car c'était faux. Je ne sais pas comment on en est arrivé là, je crois qu'on s'est laissé emporter par notre soif de gagne. On voulait seulement que vous ayez la vie que vous méritiez, sans se rendre compte qu'on vous volait vos rêves.

- Tu dis "on" mais il n'y que toi ici. Maman en pense quoi ?

- Tu connais ta mère, elle ne se remet jamais en question.

- Et depuis quand tu le fais, toi ?

- Depuis que je sais qu'on t'as tellement brisée que tu as voulu mettre fin à tes jours.

- Ça arrive un peu tard, je ne suis pas sûre d'avoir la force ni l'envie de te pardonner.

- Ça sera peut-être long mais j'aimerai que tu essaies. J'aimerai vraiment connaître ma fille.

Je le regarde et constate qu'il a des larmes aux coins des yeux qui commencent à rouler sur ses joues.
Il a beau avoir été horrible, le voir pleurer me fait mal au cœur. Peut-être parce qu'il a le courage d'avouer qu'il a eu tort.