Promets-moi

Chapitre 39

La porte s'ouvre et Sophie apparaît. Comme toujours elle est impeccable. Ses cheveux auburn tirés en arrière, un tailleur saumon qui, sur elle, ne lui donne pas l'air d'une grosse truite et maquillée assez légèrement pour que ça fasse naturel.
Elle me prend directement dans ses bras, je me suis toujours bien entendu avec elle, elle était le genre de mère que j'aurai aimé avoir. Celle qui prépare des gâteaux le dimanche et qui aime ses enfants malgré ce qu'ils peuvent faire de mal.

- Abby, ça fait tellement longtemps, tu es resplendissante ! Comment tu vas ? Dit-elle en se détachant de moi pour me regarder.

- Merci Sophie. Je vais très bien. Sourié-je, quelque peu mal à l'aise.

Elle serre également Ashton dans ses bras et ses yeux se posent sur Chris. Elle porte une main à sa poitrine en ouvrant grand les yeux.

- Oh mon Dieu !

- Juste Chris. Plaisante t-il en lui tendant la main qu'elle serre doucement en gloussant comme une midinette.

- Mais entrez bon sang ! Ne restez pas dehors. J'en perds toutes mes bonnes manières !

Elle ouvre grand la porte et nous entrons alors qu'elle me fait sursauter en criant tout près de mon oreille.

- Audrey, tes enfants sont là !

Ma mère arrive presque en courant en s'arrêtant net et passant son regard derrière nous.

- Mike n'est pas là ?

- Bonjour à toi aussi maman. Oui on va bien. Répond Ashton, presque énervé.

Elle râle doucement avant de venir nous prendre tous les deux dans ses bras.

- Mais oui, bonjour. Vous avez l'air en pleine forme, et vous êtes en avance pour une fois !

Ashton me regarde d'un air qui veut dire "je te l'avais dit" avant de lui présenter Chris a qui elle ne porte que très peu d'attention.

- Quand Sophie m'a dit que tu venais accompagné, je pensais que tu avais enfin trouvé quelqu'un...

- Mais c'est le cas ! C'est mon amoureux. Raille mon frère en prenant Chris par le bras.

- Oh très drôle, vraiment. Tu me le diras quand tu en auras marre de te payer ma tête.

- Ouais, je t'enverrai un fax.

Chris se retient de rire en fermant les yeux mais moi je n'ai pas eu cette force là et le petit son qui sort de ma bouche énerve déjà ma mère.

- Et toi ça te fait rire, comme toujours. Toi aussi tu compte m'envoyer un fax quand tu en aura assez ?

- Non. Commencé-je. Un e-mail c'est plus moderne.

On explose de rire tous les trois en même temps en voyant l'expression déconfite de ma mère. Vu le regard qu'elle tourne sur Chris, elle n'apprécie pas le fait qu'il se moque lui aussi.