Chapitre 8

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À l'entente de ma lampe se briser contre le sol, les deux amants se retournent brusquement vers moi.

Je me mets à courir, dans le sens opposé du campement. Abby crie mon nom, mais je ne me retourne pas. Si je le fais, elle se retrouvera pendue au sommet d'un sapin. Je cours à en perdre haleine, je cours le plus vite possible, j'y mets toute mes forces, je ne sens plus mes jambes, le paysage autour de moi est flou tellement ma vitesse est grande, mes cheveux volent dans tout les sens, je ne m'arrête pas, tel une tornade, un cyclone, un ouragan. Mes converses, jadis blanches, son maintenant entièrement marrons. Je transpire toute l'eau de mon corps, ma gorge est sèche, mes joues sont rouges de haine et de rage. Mes jambes ne veulent pas s'arrêter, elles veulent s'éloigner loin, très loin d'ici. Elles veulent quitter cet endroit, ce pays, cette terre. Recommencer une nouvelle vie ailleurs, là ou tristesse et douleur n'existent pas. Là ou le bonheur est roi.

Une force surhumaine me force à m'avancer de plus en plus loin dans les bois, comme si j'étais en train de voler. Cette force, c'est la haine. La joie peut nous faire faire tellement de choses, mais il n'y a rien de plus motivant que la rage, pas même le bonheur.

Il faut que je me dépense, que j'extrais toute ses idées noires.

J'arrive sur un pont, je ne sais même plus où je suis. Je me force à résister pour ne pas revenir au campement. Je veux enfoncer ma main dans la cage thoracique d'Abby et lui arracher le coeur. Je ne pourrais pas faire la même chose à Ethan : il n'a pas de coeur.

Le pont doit être haut de plus de 7 mètres. Je me penche vers le vide, la légère brise me caresse le visage et fait voler mes cheveux. J'inspire profondément, monte sur la rambarde, tend mes bras de chaque côté de ma tête, et je ferme les yeux.

Je veux juste me calmer, et sauter dans l'eau me semble le meilleur remède.

Je sens mon corps droit tomber dans le vide, je me sens virevolter au gré du vent, je me sens libre. Je fais un saut de l'ange qui me semble durer plusieurs minutes, tellement je m'y sens bien. Au contact de l'eau, une vague de froid emporte mon faible corps. Je reviens à moi même, réalisant les horreur que j'ai dites. Abby ne mérite pas de mourir, même si j'en ai terriblement envie à cet instant là. Elle mérite d'être seule, comme je le suis. D'être trahie, de sentir la douleur que je vis.

Je sors de l'eau, les bras croisés pour me réchauffer. Mon tee shirt trempé colle à ma peau, mes cheveux sont en arrière, je tremble, mes dents claquent.

Je marche pour revenir à ma tente, mes jambes sont glacées. J'écoute le silence pesant de la forêt. Je me rends compte que je tourne en rond, je commence à avoir peur. Des bruits de craquement se font entendre autour de moi, des sueurs froides me parcourent le corps, la panique me gagne.

Je me cache en dessous d'un tronc d'arbre, me recroquevillant sur moi même et fermant les yeux pour attendre le lendemain.

Je sens soudain une main sur mon épaule. Je crie de toute mes force.

- Putain mais ta gueule ! Tu vas ramener tour le monde !

Je me retourne rapidement et vois Ethan, planté devant moi. Je m'écarte brusquement en me collant à un tronc d'arbre.

- Laisses moi tranquille ! J'veux pas te voir! Je crie.

- Sans moi tu serais restée là bien longtemps ma petite.

- Je te déteste ! Sors de ma vie ! Casses toi, laisses moi être heureuse ! Je veux connaître le bonheur, mais tu n'apporte que le contraire ! Ne m'adresse plus jamais la parole. Oublies moi espèce de-

Il me prend dans ses bras et me frotte pour me rechauffer. Je sens son corps musclé contre le mien, je n'ai plus froid. Ensuite il me traine vers le campement.

- Mais lâches moi ! Je me débats, sans réussir à me dégager.
- Arrête de bouger comme un handicapé bordel !

Je me tais mais ne lui adresse pas la parole du trajet. Arrivés, je me dégage et je prends mon sac de couchage. Abby me regarde, attristée.

Fallait pas coucher avec connasse.

D'autant plus que je lui avait parler de notre situation pendant le voyage pour arriver ici. Elle savait que c'était compliqué entre lui et moi. Et quand je vois que cette salope vient de se le taper, j'ai envie de l'étrangler.

J'entre dans la tente de Josh, je savais qu'il était tout seul car nous ne sommes pas un nombre paire.

Il se réveille et me regarde, il voit que je ne vais pas bien. Je dis non de la tête, ne voulant pas en parler. Il respecte ma volonté et ouvre ses bras, je me couche contre son torse chaud, la tête au creux de son cou. Il me sert fort, je me sens bien. Je lève la tête vers lui, je me perds dans ses yeux, je me perds dans ses bras, son souffle caresse ma peau. Il dépose ses lèvres chaudes sur mon cou, j'incline m'a tête en arrière pour lui laisser plus de place. Ses baisers me donnent des frissons. Il remonte à mon menton, nos lèvres se frôlent.

Soudain, la tente s'ouvre, Ethan apparaît, la mâchoire crispée. Je m'attends au pire.

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J'espère que ce chapitre vous aura plus,
Bientôt les vacances, enfin ! Et je puis la première zone, dans vos cuuuuuls! Niarkniarkniark.
Bon allez aimez, commentez !
Gros bisous®

This boy is bad. (And me too.)   [FRANÇAIS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant