Merci sincèrement d'être revenue même si tu ne m'as jamais vraiment quittée. Je comprends à présent que c'est toi que je dois aider à guérir pour me sentir mieux et ça tombe bien quand on sait que je ne peux m'empêcher de rendre service aux personnes autour de moi. Tout ce que tu as vu ou cru entendre n'était pas toujours une partie de plaisir mais aujourd'hui tu sais que tu n'y étais pour rien. Tu n'es pas responsable de la colère et de la haine qui ronge le cœur de certains, qui le remplit de noirceur sans crier gare et qui empeste la douleur. Tu ne peux pas continuer à t'infliger ces punitions, ce refus d'être aimée, cette faculté à détruire chaque lueur d'espoir que tu croises sur ton passage simplement à cause d'une ou deux personnes qui t'ont accidentellement fait du mal.
La bêtise, il n'y a que ça de vrai. De véritable. Mais loin d'être dénuée d'intelligence, elle nous ouvre le champ des possibles. Elle nous permet de fermer ces portes lointaines pour renaître ou prendre vie. La stupidité c'est de ne pas essayer mais les bêtises moi, j'aime ça. Ce qu'il me manque de spontanéité, de superflu pour aimer correctement. Sans ruminer, repenser aux messages manqués ou ces nuits passées à me demander ce que je fous de ma vie. Sans décider si je souhaite te rencontrer une nouvelle fois pour la première fois.
Alors il faut se lancer, vivre sans lendemain et retenter de faire battre mon cœur même après avoir laisser certaines circonstances le broyer, le mâcher et le réduire en cendres. Je pourrai vous donner des noms, des images, des mots clés, des paysages mais je me demande parfois si tout cela n'est pas une simple idée plantée dans mon esprit comme un roc solide mais détachable. Alors je crée de nouvelles idées, des pensées soyeuses qui fleurissent au début du printemps après avoir passé l'hiver à ressasser tout ce qui n'est plus d'actualité.
Mais toi, oui toi. Tu étais bien plus que ça. Un concept pas encore inventé, novateur et ancien, qui se perd dans les rouages du temps et qui toque à la porte dès que j'en ressens le besoin. Cette urgence qui nous pousse à nous rencontrer irrémédiablement comme si la fin du monde approchait et qu'on devait puiser dans tout ce qu'il nous reste d'amour pour ne pas le gâcher en vain. Et quand l'urgence s'en mêle, toutes les rencontres deviennent possibles. Elles se croient nécessaires et s'immiscent dans ce qui existe de plus ordinaire. Je ne dis pas non plus qu'il faut tout mélanger même si la fragilité de certaines histoires peut nous émouvoir facilement, maintenues par l'effervescence de ce qui est encore incertain.
Accompagnateur et pansement des jolis cœurs. Déshabille toi de la peur et regarde moi. Tu me désires et ça se voit. Tu es beau parce que tu ne le sais pas et j'ai envie de toi. Les amours inachevés nous rongent de l'intérieur et les histoires d'un soir sont là pour les effacer sauf quand elles deviennent plus que ça. La curiosité après plus d'une nuit d'ivresse et de caresses, d'incertitudes, de maladresses. Mais quand je n'ai plus envie, mon plus grand défaut refait surface ; L'impolitesse mal placée, l'orgueil d'en dire toujours trop, l'impression de ne pas être à ma place en aimant ces imperfections, l'impatience avec laquelle je me nourris.
Ce qui compte, c'est la spécificité de chaque tentative. L'échantillon de ces risques dépourvus de réflexion, ces promesses non tenues qu'on prononçait sincèrement, les actes manqués, les lapsus qui se cachent derrière chaque contradiction. Les paradoxes du cœur et de l'esprit qui ne sont pas assez forts pour cacher l'envie de se frotter aux désirs scabreux.
"Au commencement était l'action.".
Et je compte bien m'y mettre. Mais rien ne presse, j'y penserai demain.
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High Standards
De TodoBienvenue dans l'ère de l'innocence perdue : storytelling d'une femme à la recherche du grand peut-être, de sensations extrêmes et de cette pépite d'or qui me permet de dormir le soir (hors sujet)