Palinodie du dimanche après-midi

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Quand je pense que j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir, de nœuds à démêlés, de leçons à désapprendre. Ces cadeaux empoisonnés, les compliments malveillants et les opinions qu'on n'a jamais demandé. Et puis il y a cet homme que je méprise depuis que je l'ai rencontré, qui m'attire mais qui m'effraie. Cet excès de confiance en soi, ce côté effronté, sûr de lui. L'arrogance extrême d'être qui je suis. Mais derrière l'égocentrisme qui l'aide à trouver sa place, il y a cette douce attention de l'autre qui me dérange parce que c'est ce qui le rend si parfait.

L'amour véritable ou une simple volupté, je ne sais pas mais chez tous les hommes que j'ai appris à aimer, j'ai appris à aimer une partie de moi-même. Pourquoi cette appréhension, cette peur de la confiance en soi? Les autres détestent l'assurance, encore plus la franchise et la fermeté car ils se retrouvent face à leurs propres insécurités. Les gens biens sont ceux qui se préoccupent du regard des autres, de leurs besoins et de leurs envies. Mais les gens heureux n'ont pas ce souci car ils savent que tout le monde n'a pas la chance d'avoir compris. Devenir sa propre priorité, investir son temps, son énergie, dans quelque chose de plus grand, qui surpasse les injonctions de la vie.

Un nouveau défi à relever avant de prendre le large dans la ville de Février. Assumer qui on est vraiment et avoir le courage de se montrer triomphant sans se soucier des plus envieux qui ne partageront pas la même vérité que moi. Me donner une seconde chance et parler de moi différemment, avec amour et amitié, caresser cette vulnérabilité qui dort en moi et se réveille parfois quand je décide de ne plus rien contrôler. Se sentir bien sans toujours intellectualiser ces moments de vie qui me demandent juste d'être là.

Alors je me redresse, j'enfile mes talons les plus hauts et je cours attendre le prochain train, sans avoir peur de faire du bruit en marchant, de faire craquer mes pas sous les dernières feuilles qui habillent la chaussée. Les invitations surprises sont toujours celles auxquelles on s'attend le moins, je vous l'ai déjà dit. Et la bêtise de tomber amoureuse à nouveau était tout ce dont j'avais besoin, dans mon monde à moi, même si cela devait m'occuper durant plusieurs vies. 

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