19 - Le journal

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"Comment tu le sais ? s'étonna Hermione ?

- Parce que, pendant ma retenue, Rusard m'a fait astiquer cinquante fois l'écusson que Jedusor a reçu en récompense, répondit Ron d'un ton amer. Si tu avais passé une heure à frotter un nom gravé dans du métal, tu t'en souviendrais aussi.

- C'est étrange qu'il n'est rien écrit dedans, pensa Eleanor en jetant un regard suspicieux.

- Je me demande pourquoi on a voulu s'en débarrasser en le jetant dans les toilettes, dit Ron, intrigué.

- Peut-être qu'il a des pouvoirs cachés, dit Hermione enthousiaste en examinant le livre de plus près. 

- Alors, ils doivent être très bien cachés ! dit Ron. C'est peut-être un journal tellement intime qu'il en est devenu timide ? Tu ferais mieux de t'en débarrasser, Ela.

- Ce qui nous intéresse, justement, c'est pourquoi quelqu'un a essayé de s'en débarrasser, répliqua Harry. Et j'aimerais bien savoir quel genre de service Jedusor a rendu à Poudlard pour recevoir une récompense.

- C'était peut-être un élève exceptionnel, ou alors il a sauvé un professeur d'un poulpe géant. Ou alors, c'est peut-être lui qui a assassiné Mimi Geignarde. C'était un grand service à rendre à la communauté."

Eleanor lu sur les visages de son frère et d'Hermione qu'ils songeaient à la même chose.

"La Chambre des Secrets a été ouverte pour la première fois il y a 50 ans... 

- C'est ce que Malfoy nous a dit, confirma Harry.

- Or ce journal date d'il y a 50 ans, ajouta son amie d'une voix surexcité. 

- Et alors ? 

- Réveille-toi un peu, Ron ! s'impatienta Hermione. On sait que celui qui a ouvert la Chambre des Secrets la première fois a été renvoyé de l'école il y a cinquante ans. On sait aussi que T. E. Jedusor a reçu une récompense pour services rendus à Poudlard il y a cinquante ans. Et si Jedusor avait obtenu cette récompense pour avoir démasqué l'héritier de Serpentard ? Son journal intime permettrait sans doute de tout savoir : l'emplacement de la Chambre, comment l'ouvrir et quel genre de créature y est enfermé. L'auteur des agressions actuelles n'aurait pas du tout intérêt à ce qu'un tel journal traîne n'importe où.

- Magnifique raisonnement, dit Ron. Il a juste un petit défaut : c'est qu'il n'y a rien d'écrit dans ce journal. 

- C'est peut-être de l'encre invisible, murmura Eleanor. Aparecium !"

Mais rien ne se produisit. Hermione ne se découragea pas, et sortit un gros flacon rouge de son sac.

"C'est un Révélateur, expliqua-t-elle. Je l'ai acheté dans un magasin du Chemin de Traverse."

 Elle frotta vigoureusement la date du premier janvier, mais cette fois encore, rien ne se produisit. 

"Je te le dis, on ne trouvera jamais rien là-dedans, commenta Ron. Jedusor a dû recevoir en cadeau de Noël un carnet pour écrire son journal intime et il n'a pas eu envie de s'en servir, voilà tout."

Sans savoir pourquoi, la Potter garda le journal. Elle était sûre de n'avoir jamais entendu le nom de T. E. Jedusor, mais il semblait signifier quelque chose pour elle. Comme si il avait était un ami d'enfance, confondu par le temps. Cependant, la rouquine savait que c'était impossible ; avant Poudlard, elle n'avait jamais eu vraiment d'amis. Le soir-même, elle en parla avec Harry, et fut heureuse d'entendre qu'il ressentait la même chose. 

Février était déjà entamé et le soleil commençait à pointer à l'horizon. Pour le plus grand soulagement d'Eleanor, l'ambiance à l'école était devenu moins morose. Il n'y avait pas eu de nouvelles agression depuis celle de Justin et de Nick-Quasi-sans-tête, les étudiants du château se sentait plus en sécurité. Le professeur Chourave avait annoncé d'un air enjoué que les plantes de Mandragore servant pour l'antidote grandissaient et auraient bientôt atteint l'âge adéquat pour les utiliser. La quatuor en était venu à espérer que le monstre s'était rendormi pour le prochain demi-siècle. Mais Ernie Macmillan, l'élève de Poufsouffle, ne partageait pas cette vision optimiste. Il était toujours convaincu que la Gryffondor était la coupable et qu'elle s'était trahie le soir du club de duel. Peeves n'arrangeait rien : il avait pris l'habitude de surgir dans les couloirs en chantonnant : « Voilà les Potter, les vipères... » et il exécutait quelques figures de danse pour compléter le spectacle. 

Killing me softly (HP FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant