Killing me softly (HP FANFICTION)

Année 7 - Huit Harry

Eleanor passa une excellente semaine chez les Weasley. Ron semblait de bien meilleure humeur depuis que la situation s'était arrangée avec Hermione et, avec Ginny, ils passèrent de bons moments insouciants à profiter du calme qui précédait la tempête. Les matins et les soirs, la jeune fille restait avec son fiancé - surnom qu'elle préférait désormais. Seul Fred, Remus et Tonks étaient au courant de leur promesse d'adolescents. M. et Mme Weasley avaient essayé d'obtenir des informations à propos de leur mission, si le premier avait finalement accepté de ne rien savoir, la mère de famille ne démordait pas. 

Quatre jour avant l'anniversaire des jumeaux, Hermione arriva au Terrier. Son regard larmoyant alerta ses amis qui l'entrainèrent à l'écart pour qu'elle se confie tranquillement : elle avait effacé la mémoire de ses parents qu'elle avait ensuite envoyé en Australie pour les protéger. Elle éclata en sanglots dans les bras de la rouquine qui lui caressa les cheveux tandis que Ginny, touchée, lui tapotait le dos. Ron, en face, fut surpris de la voir fondre dans ses bras quelques minutes après. Les deux autres sortirent en vitesse de la pièce, heureuses que leur relation avance. Le reste de la soirée se passa dans une ambiance assez magique, portée par l'amour et la joie de revoir Harry dès le lendemain soir. 

Le plan mis en place par Maugrey impliquait de risquer sa vie pour Harry. Hermione prévint qu'il ne serait pas d'accord mais personne ne comptait réellement lui proposer d'autres options. Il fallait le ramener avant son anniversaire, peu importe le danger.

Quand l'heure fut venue, Maugrey et Mondingus qu'il surveillait, Kingsley, Remus, Tonks et Hagrid arrivèrent au Terrier avec les Sombrals, les balais et la moto de Sirius. Il était convenu qu'ils se changent en Harry à l'aide du Polynectar dès qu'ils seraient à destination. 

"Toi, tu vas voler en arrière, le plus en bas, sur un Sombral, dit Maugrey à la survivante. 

- Cette position l'expose bien trop ! gronda Remus. On ne peut pas lui faire prendre un tel risque !

- Il a raison, tempéra Kingsley.

- J'accepte, rétorqua-t-elle. Je saurais mieux imiter Harry que vous. Et je ne suis pas sans défenses. D'ailleurs, Maugrey...

- Quoi ?

- Ma chouette ressemble à celle de Harry. Je pourrais la prendre avec moi, si par hasard ils nous tombent dessus, ils nous confondront peut-être."

Il la fixa et son pincement au cœur s'accentua, elle avait Sway depuis des années et l'imaginer se sacrifier lui faisait mal. Mais tout le monde devait faire des efforts pour Harry. Elle sourit à Remus et George qui la suppliaient silencieusement de changer d'avis. Comme elle s'y attendait, Maugrey accepta et elle leur rappela à voix base qu'elle connaissait le plan par cœur et que, normalement, tout se passerait bien. Elle était la seule qui ne bénéficierait pas d'un pair sur qui compter - même si Mme Weasley avait insisté pour l'être - et s'en moquait éperdument. Harry demeurait leur seule et unique priorité. 

L'aller se passa dans un apaisement presque inquiétant. Grâce aux nombreux sorts de protection, aucun moldu ne pouvait les voir. Eleanor contempla les lumières de la ville et le noir profond des campagnes avec une fascination doublée de la sensation jouissante de voler. Les étoiles perçaient le voile du ciel, rendant leur trajet clair et efficace. Elle jeta un coup d'œil à George et ne put s'empêcher de sourire. L'éclat des constellations le rendait encore plus merveilleux. Cette traversée lui rappelait avec tendresse celle qu'elle avait fait avec ses amis pour récupérer Harry avant leur deuxième année. Fred, perché sur son balais, pensa visiblement la même chose puisqu'il la regarda et imita un conducteur. Elle rit et caressa le cou du Sombral. Elle aurait aimé avoir plus de temps, pour tout.

Quand ils furent arrivés, la jeune fille descendit de sa monture la première et toqua vivement à la porte de son frère qui s'ouvrit presque aussitôt sur celui-ci. Elle le prit dans ses bras, suivis de près par Ron et Hermione. Discutant et riant, ils prirent place dans le salon, apparemment désertés par ses propriétaire quelques minutes plus tôt, et s'assurèrent que l'Elu allait bien.