Killing me softly (HP FANFICTION)

17 - Basculement

Eleanor ne put se résoudre à regarder Harry, elle devait garder le secret de Rogue à tout prix, elle s'y était engagée. 

"Il y a des Mangemorts dans votre école, ce soir, déclara Drago d'une voix grinçante, la baguette pointée vers sa cible.

- Intéressant. C'est très bien, vraiment. Tu as donc trouvé le moyen de les faire entrer ? 

- Oui. Juste sous votre nez et sans que vous vous en rendiez compte ! 

- Ingénieux. Pourtant... pardonne-moi, mais... où sont-ils en ce moment ? Tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup de renforts

- Ils ont dû affronter quelques membres de votre garde rapprochée. Ils se battent à l'étage inférieur. Ce ne sera plus très long... Je suis monté le premier. J'ai... j'ai un travail à accomplir."

Durant le silence qui suivit, la jeune fille pria pour que ces membres ne soient pas ses amis. Elle avait passé l'année à accepter la fin de Dumbledore, mais n'était pas prête à perdre encore l'un de ses amis. La mort de Sirius l'avait plus affectée qu'elle ne voulait se l'admettre. La mort du directeur, qui était d'ailleurs déjà condamné, ne serait pas pareille : elle avait gardé cette distance entre eux. Seulement, elle n'était pas certaine d'être préparée au mutisme qui s'imposerait dès que l'école tomberait. Elle n'esquissa pas le moindre geste, les yeux fixés sur la scène qui se jouait devant eux.

"Drago, tu n'es pas un tueur, sourit Dumbledore.

- Comment le savez-vous ? répliqua aussitôt Malefoy. Vous ne savez pas de quoi je suis capable. Vous ne savez pas ce que j'ai fait !

- Oh, si, je le sais, assura Dumbledore avec douceur. Tu as presque réussi à tuer Katie Bell et Ronald Weasley. Tu as désespérément essayé de me tuer moi-même tout au long de l'année. Pardonne-moi, Drago, mais ces tentatives étaient bien timides... si timides, pour être franc, que je me demande si tu y as vraiment mis tout ton cœur...

- Bien sûr que oui ! J'y ai travaillé toute l'année et ce soir...

- Ah oui, tu as réussi à introduire des Mangemorts dans l'école, ce que j'estimais impossible, je dois l'admettre... Comment t'y es-tu pris ?"

Malefoy déglutit difficilement. Il avait beau avoir l'air dégouté parce qu'il faisait, la survivante ne ressentait pas une once d'empathie pour lui. Elle se demanda un instant si elle ne ferait pas mieux de supprimer sa vie avant de s'horrifier de ses propres pensées. Se décidant finalement à regarder Harry, elle tourna lentement la tête et le vit pétrifié, les yeux grand ouvert. Il ne lui pardonnerait sans doute jamais s'il apprenait ce qu'elle savait. Elle se promit de lui faire comprendre quand la guerre serait finie et que Voldemort serait mort. Peut-être, alors, qu'il comprendrait. 

"J'ai dû réparer cette Armoire à Disparaître qui était cassée et dont personne ne s'était plus servi depuis des années. L'autre est chez Barjow et Beurk. Il existait une sorte de passage entre elles. Moi seul ai compris qu'il y avait peut être un moyen de pénétrer à Poudlard grâce à ces deux armoires si j'arrivais à réparer celle qui était cassée.

- Très bien. Donc, les Mangemorts ont pu passer de chez Barjow et Beurk jusque dans l'école... un plan ingénieux, très ingénieux... Et, comme tu le disais, juste sous mon nez... 

- Oui. Oui, exactement ! Et je vous ai tendu un piège ! Nous avons fait apparaître la Marque des Ténèbres au-dessus de la tour en sachant que vous vous dépêcheriez de venir voir qui avait été tué. Et ça a marché ! 

- Plus ou moins... Dois-je en conclure que personne n'a été tué ?

- Quelqu'un est mort. Un de vos alliés...Je ne sais pas qui, il faisait sombre... J'ai enjambé le corps... J'étais censé attendre ici votre retour mais les gens du Phénix se sont mis en travers du chemin..."