Killing me softly (HP FANFICTION)

15 - Période de fêtes

La conversation se prolongea jusqu'à tard dans la nuit. Eleanor profitait du moment avec une insouciance qui l'avait d'abord terrifié, mais dont elle s'était rapidement habituée. Peu après une heure du matin, alors qu'ils partaient se coucher, elle annonça qu'elle souhaitait rester un peu éveillée.

"Bonne nuit, Harry ! Bonne nuit, les amis !

- Bonne nuit, Ela !

- Ne te couche pas trop tard ! fit Hermione, inquiète.

- Ne t'en fais pas, sourit-elle en les regardant disparaître dans l'obscurité."

La jeune fille contemplait le paysage par la fenêtre ouverte, troublée de sa nouvelle liberté. Sans le serpent comme ami ou ennemi, elle ne savait que ressentir ou penser. Par quoi devait-elle combler le vide qui se formait dans les moments de silence ? La rouquine avait toujours agi en fonction de cette voix, elle se trouvait désormais perdue dans sa propre tête. Le vent caressa ses cheveux et un bruit venu de la Salle attira son attention. Elle se retourna et sourit, la réponse à sa question venait de s'assoir auprès d'elle et l'avait attiré contre lui.

"Tout va bien ? demanda George.

- Je ne sais pas qui je suis, avoua-t-elle d'emblée. Et si tu n'aimais pas la personne que je suis réellement ?

- Tu plaisantes ? pouffa-t-il avec un léger mouvement de surprise."

Il la saisit par les épaules pour l'observer et se rendit compte qu'elle ne plaisantait pas du tout.

"Je pense que je vais même préférer la personne que tu vas devenir.

- Pourquoi ça ? s'enquit-elle, confuse.

- Parce que tu seras bien plus heureuse."

Elle glissa ses doigts dans les siens et esquissa un petit sourire contre son torse.

"C'est incroyable que les Potter se posent des questions dans ce genre ! s'ahuri-t-il. Si quelqu'un devrait s'inquiéter, c'est moi ! La moitié des garçons de l'école vont te tourner autour !

- Et l'autre moitié ? rit-elle

- Ce sont les Serpentard et les professeurs, grimaça-t-il, la faisant rire davantage."

Il y eut un petit silence que la survivante comprit parfaitement.

"Tu attends vraiment une réponse ?

- Peut-être, confia-t-il, mal à l'aise. Surtout... pourquoi moi et pas Fred ? C'est le plus courageux d'entre n-

- Justement, argua-t-elle. C'est le plus sociable, le plus sans-gêne, peut-être, en effet, le plus courageux... même si tu es plus en retrait - c'est comme ça que je vous différenciais au début - tu es le plus attentionné, le plus gentil et le plus sensible. Vous êtes tous les deux drôles et intelligents, vous êtes très similaires... mais vous n'êtes pas les mêmes personnes. Et puis, à la base, je n'ai pas vraiment de courage non plus. Je n'ai juste pas eu le choix...

- Merci, murmura-t-il en resserrant son étreinte."

Les jours passèrent, suivant le train du quotidien tranquille de la vie au château. Eleanor, avec l'aide sans faille de George, cherchait l'équilibre de sa personnalité qu'elle découvrait bien plus calme et rationnelle que ce qu'elle avait connu. Elle fut soulagée de constater que peu de choses avaient changé. A la fin d'un cours de métamorphose du jeudi, alors que les deux filles rangeaient leurs affaires en discutant joyeusement, les garçons s'étaient livré à un combat de baguettes factices offertes par les jumeaux Weasley.

"Potter ! Weasley ! Pourriez-vous s'il vous plaît faire un peu attention à ce qui se passe ? s'agaça McGonagall. Si Potter et Weasley veulent bien être assez aimables pour cesser de se comporter comme des enfants de cinq ans, je pourrai peut-être vous annoncer une nouvelle importante. Le bal de Noël approche. Il s'agit d'une tradition du Tournoi des Trois Sorciers, qui donne l'occasion de mieux connaître nos invités étrangers. Le bal est ouvert à tous les élèves à partir de la quatrième année mais vous avez le droit d'y inviter des élèves plus jeunes, si vous le souhaitez..."