Killing me softly (HP FANFICTION)

2 - Coupe du monde 1/2

"Les enfants, murmura M. Weasley, je ne veux pas vous voir parier... Ce sont toutes vos économies... Votre mère...

- Allons, ne joue pas les rabat-joie, Arthur ! s'exclama Ludo Verpey en tapotant ses poches remplies de pièces. Ils sont suffisamment grands pour savoir ce qu'ils veulent ! Vous pensez que l'Irlande va gagner mais que ce sera Krum qui attrapera le Vif d'or ? Pas la moindre chance, mes enfants, pas la moindre chance... Je vais vous offrir un très bon rapport sur ce pari-là... Et on va ajouter cinq Gallions pour la baguette comique, n'est-ce pas ?"

Il griffonna le nom des jumeaux sur un morceau de papier qu'il leur tendit.

"Merci, fit George en le rangeant dans sa poche."

Alors que Percy commençait à vanter les mérites de son patron, il se pencha vers son amie et lui souffla.

"Il faudra que je te parle avant le match, loin des autres.

- D'a... ccord, répondit-elle, sceptique et affolée de n'avoir aucun indice sur la cause de cette demande."

Il balança sa main négligemment, comme pour lui indiquer qu'il ne s'agissait de rien d'important. Barty Croupton arriva, sa petite moustache semblait tellement impeccable qu'elle en paraissait fausse, Percy le salua par une courbette ridicule et lui proposa du thé.

"Oh, s'étonna M. Croupton, oui, très volontiers, Wistily."

Eleanor et les jumeaux s'étouffèrent de rire dans leur repas tandis que Percy rougissait à vue d'œil. Alors qu'elle tentait de se calmer pour paraitre polie, elle surprit George la regarder. Que se passait-il ? Pourquoi se comportait-il ainsi ? Toutes ses questions sans réponses et le manque de repères la terrifiait bien plus que tous les cauchemars de monde.

"On a encore des tas de choses à organiser, pas vrai, Barty ? lança Verpey.

- Nous étions d'accord, entama son collègue en haussant les sourcils, pour ne faire aucune annonce avant que tous les détails soient...

- Oh, les détails ! souffla Verpey avec un geste désinvolte. Ils ont signé, non ? Ils sont d'accord ? Je vous parie que les enfants seront très vite au courant. Après tout, c'est à Poudlard que ça se passe...

- Ludo, il faut aller voir les Bulgares, maintenant, interrompit sèchement M. Croupton. Merci pour le thé, Wistily."

Après des aurevoirs pressés par le temps, ils disparurent en transplanant.

"Qu'est-ce qui doit se passer, à Poudlard, papa ? demanda aussitôt Fred. De quoi parlaient-ils ?

- Tu le sauras bien assez tôt, répondit son père en souriant.

- C'est une information classée confidentielle jusqu'à ce que le ministère décide de la rendre publique, dit Percy avec raideur. M. Croupton a eu parfaitement raison de ne pas la divulguer.

- Oh, silence, Wistily, asséna Fred."

L'après-midi avait commencé depuis plusieurs heures et, alors que les autres avaient regagné leur tente pour déballer toutes leurs affaires et se reposer avant le match, comme annoncé, George prit Eleanor à part pour lui parler. Il y eut un court moment de silence, durant laquelle ils se dévisageaient avec embarras.

"Alors ? s'enquit finalement la rouquine, pleine d'appréhension. Tu vas bien ?

- Je suis nerveux, avoua-t-il avec un sourire désolé.

- Ne le sois pas, juste dis ce que tu voulais dire ! Tu me connais depuis longtemps, maintenant, argua-t-elle maladroitement. Sans réfléchir, vas-y.

- J'y vais comme ça ?