Killing me softly (HP FANFICTION)

7 - Beauxbâtons et Durmstrang

Le lendemain matin, le quatuor s'installa à une table pour manger. Harry leur raconta qu'il avait envoyé une lettre pour dissuader Sirius de venir, lui disant qu'il n'y avait aucun problème et que c'était sans doute son imagination qui lui jouait des tours. 

"C'est un mensonge, Harry, coupa Hermione. 

- Et alors ? répondit Harry. Je ne veux pas qu'il retourne à Azkaban à cause de moi. 

- Laisse tomber, dit sèchement Ron à Hermione lorsqu'elle ouvrit la bouche pour répliquer."

Déçue de la réaction puérile de son frère et fatiguée son inquiétude grandissante qu'il noyait dans le Quidditch, Eleanor avait passé les deux semaines suivantes davantage avec Ron et ses grands frères. Le travail que tous devaient fournir dans les matières scolaires s'était multiplié, surtout en Défenses contre les forces du mal. Un jour, Maugrey leur annonça qu'il allait leur faire subir à tour de rôle le sortilège de l'Imperium et voir s'ils y résistaient un peu. 

"Mais... vous nous avez expliqué que c'était interdit, professeur, rappela Hermione d'une voix mal assurée, tandis que le professeur repoussait les tables d'un coup de baguette magique pour aménager un espace libre au milieu de la classe. Vous avez dit que... l'utiliser contre un autre être humain... 

- Dumbledore veut que vous sachiez quel effet ça fait, répliqua Maugrey, son œil magique se tournant vers Hermione et la fixant d'un regard inquiétant, sans le moindre cillement. Si vous préférez l'apprendre d'une manière plus brutale, le jour où quelqu'un vous le jettera pour de bon et vous imposera totalement sa volonté, je n'y vois aucun inconvénient. Vous pouvez même sortir immédiatement, je vous dispense de cours."

La jeune fille, son frère et Ron échangèrent un sourire entendu ; Hermione ne raterait ce cours pour rien au monde. Ils regardèrent leur camarade se faire appeler un par un et effectuer des pirouettes et imitations de plus en plus inattendues. Personne n'eut la force de résister au sortilège, jusqu'à Harry. Il s'était détendu et avait examiné le bureau avec attention, avant de faire un grand plongeon et d'atterrir par terre. 

"Regardez bien, vous autres... Potter s'est battu ! Il a résisté au sortilège et il a presque réussi à le repousser ! On va encore essayer, mais avec l'autre Potter, et vous, faites bien attention, regardez attentivement ses yeux, c'est là qu'on voit ce qui se passe. Très bien, Potter, vraiment très bien ! Ils vont avoir du mal à te contrôler, toi !"

La rouquine s'avança d'un pas timide. Maugrey leva sa baguette et lança le sortilège. Elle tressaillit sous l'effet apaisant du sort impardonnable. Elle se sentait dénuée de tout souci, et une voix lui ordonnait de faire une galipette. La voix insistait, forçait de plus en plus fort. Elle ne put s'empêcher de sourire face à l'ironie : elle subissait presque les mêmes tortures avec le sifflements depuis toute petite. Elle leva la tête vers son professeur qui se redressa, stupéfait, et le dévisagea avec des yeux déterminés. Il rompit le charme et elle se retrouva telle qu'elle se connaissait, remplie de préoccupations et d'appels aux meurtres dûs au serpent. La Potter se sentie rougir sous le poids des regards et du mutisme ambiant.

"Vous pouvez être fière de vous, Potter, annonça alors Maugrey. Je n'avais jamais vu quelqu'un résister si bien à l'Imperium."

La cloche ne tarda pas à sonner. 

"Il a une façon de présenter les choses, marmonna Harry en boitant, sortant de la salle derrière tous les autres."

Le professeur lui avait fait recommencé quatre fois de suite l'exercice jusqu'à ce qu'il résiste totalement au sortilège.

"Tu t'es bien débrouillé ! encouragea sa soeur. 

- Tu peux parler ! répliqua Ron qui n'avait pas réussi du tout. Comment as-tu fais ?