"Arvin Russell, tu ne me fais pas peur"

46- Pour toujours et à jamais

HAZEL

Quand je me regarde dans le miroir ce matin, j'ai l'impression que j'ai pris dix ans d'âge. Entre nos échappées nocturnes, le travail et les préparatifs pour le mariage, je ne dors plus beaucoup. Mais cela n'empêche pas le sourire qui est plaqué sur mes lèvres depuis cette première nuit où Arvin m'a embarquée dans cette aventure interdite.

Et aujourd'hui... il me fait une belle surprise quand je sors du travail. Arvin est là, devant ma voiture, un bouquet de fleurs à la main. Il me sourit et replace sa casquette sur sa tête.

- Me suis dit qu'on pouvait s'échapper une dernière fois avant le grand jour ?

Je lui souris et je me rapproche de lui pour le prendre dans mes bras.

- Tu vas pas prendre tes jambes à ton cou, j'espère.

Il me serre contre lui avant de murmurer.

- Plus jamais, Hazel, plus jamais.

Je l'embrasse et...je vous en supplie mais que cette sensation de perdre pied ne disparaisse jamais. Je suis sur un nuage et mon seul ancrage dans ce bas monde, ce sont les mains d'Arvin qui descendent dangereusement sur mes fesses.

- Allons dans un endroit plus discret si tu veux me peloter de la sorte.

Il ricane gravement et serre mes hanches en compensation. On monte dans ma voiture, Arvin se met au volant, il a profité de mon inattention pour me voler mes clés. Il a l'air fier de lui et je n'arrive même pas à être énervée. Il est trop adorable avec son expression joueuse.

- Luciole, gronde-t-il tendrement.

- Mmh ?

- Voudrais-tu bien te comporter et ne pas te mordre la lèvre de la sorte ? me demande-t-il en rigolant.

Je lui tire la langue et il éclate de rire. Je vous en supplie que cette mélodie ne s'éteigne jamais.

Il fait beau et agréablement chaud aujourd'hui. On roule jusque vers une clairière et Arvin me montre qu'il avait déjà tout prévu, car il va chercher un panier avec de quoi manger dans le coffre. On trouve un endroit à l'ombre et caché de tous.

On a peine finit nos sandwichs qu'on est l'un sur l'autre. On prend chaque minute de nos aventures interdites pour faire le plein d'affection. Comme des adolescents, on s'explore et on se délecte de nos gémissement.

La main d'Arvin se glisse sous ma jupe et il ne perd pas de temps pour la remonter jusqu'à ma culotte. Je suis trempée... je crois que cela m'excite de savoir que ce que l'on fait est plus ou moins interdit et qu'on pourrait nous surprendre.

- Tout ça pour moi ? susurre-t-il contre mes lèvres.

Je ne me gêne pas de mettre ma main à son paquet...son jean est tendu et il est dur comme de la pierre.

- Tout ça pour moi ? je réplique en frottant mon nez le long de son cou.

Arvin s'appuie contre ma paume et je serre en réponse, ça me vaut une petite claque sur mon bouton de nerf et je suis à la limite de l'orgasme.

- C'est pas possible d'être aussi à cran, me murmure-t-il. J'ai l'impression d'avoir dix-huit ans, Princesse.

- Arvy chéri...je me réjouis de la nuit de noce. J'en peux plus de faire chambre à part.

On se frotte comme des adolescents, incapable de nous arrêter. Notre libido était déjà élevée avant cette interdiction de dormir dans la même chambre, mais ça va faire bientôt trois semaines. Le mariage est demain et je n'en peux plus. Au diable les traditions, j'ai envie d'être plus qu'impure avec Arvin.