50 - Épilogue

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HAZEL

Je sens une légère pression sur mon épaule. Je grogne de sommeil, qu'on me laisse dormir en paix. Je sens ensuite une caresse sur ma joue et mon front.

- Luciole, chuchote Arvin.

Je fais un bruit indescriptible pour lui indiquer que je suis plus ou moins réveillée.

- Désolé, mon cœur. Mais la petite gnome a faim. J'ai tout essayé, mais rien à faire, elle chouine. Je voulais pas te réveiller, mais...

Il s'arrête quand je finis par me relever pour m'asseoir contre la tête de lit. Je n'arrive pas encore à ouvrir mes yeux, mais je tends mes bras. J'attends, mais pas de bébé à l'horizon. J'entends un petit remue-ménage, je sens le duvet se soulever et la main d'Arvin sur mon avant-bras. Puis je sens la chaleur et la douceur de notre princesse. Elle gazouille et je la cale contre ma poitrine et d'instinct elle vient trouver mon sein.

Oui, je dors nue, je ne supporte pas encore particulièrement d'avoir une chemise de nuit et un duvet sur moi, même après trois mois.

Je sens Arvin se coller contre moi et... il est aussi torse nu.

- T'fais quoi ?

- J'aime bien sentir ta peau contre la mienne. Et pis, ça calme Salomé d'être peau contre peau aussi. Je voulais pas te réveiller, ma Luciole, je suis désolé.

Je me cale contre lui, ma tête repose sur son torse et je me rendors. Salomé m'a tenu éveillée une bonne partie des dernières nuits et aujourd'hui je n'ai pas eu une seconde de répit. Je suis exténuée.

Je sens les lèvres d'Arvin sur ma tempe et ma joue et ses bras qui m'enveloppe amoureusement. Salomé tète sans problème et je n'ai plus aussi mal que le premier mois.

Arvin est incroyable. Il m'étonne un peu plus chaque jour. Lui qui avait peur d'être un mauvais père, de ne pas savoir comment se comporter, de reproduire ce à quoi son père l'avait habitué... il est tout le contraire : Il est attentif, aidant et oh combien adorable. Il est presque à la merci de notre fille. Je dois parfois l'empêcher de se lever dès qu'elle commence à chouiner.

J'ai dû lui expliquer que notre bébé n'était pas en sucre et qu'elle n'allait pas disparaître. Mais il a cette même lueur que le jour où on a appris que j'étais enceinte. Son bonheur est ardent et parfois cela m'éblouit.

En trois mois, il n'a eu aucun mauvais jour. Il sourit beaucoup et sa relation avec sa grand-mère et son oncle a aussi beaucoup évolué.

Emma a été d'une grande aide le deuxième mois, quand ma mère est rentrée. J'avais encore quelques épisodes de tête en l'air et sans elle j'aurai fini par mettre la couche de Salomé sur ma tête.

Depuis deux semaines, elle ne vient plus tous les jours, elle nous laisse devenir de vrais parents indépendant. Et mon Arvy chéri gère ça haut la main. Il est tellement délicat avec notre petite gnome. Il la couvre de bisous et lui parle énormément. C'est tellement mignon à voir.

Les petits pleurs de Salomé me sortent de ma rêverie. J'ouvre mes yeux pour la voir s'agiter à la recherche de mon téton.

Pire que son père.

Je la remonte et elle retrouve sa fontaine de jouvence. Arvin rigole doucement et je relève ma tête pour le regarder. Mon dieu, ce regard me ferait rougir et me donnerait envie de lui donner tous les enfants qu'il veut.

- Elle tient de son père pour ça, hein ? plaisante-t-il.

- Ah ça, je ne te le fais pas dire ! je réponds en riant.

"Arvin Russell, tu ne me fais pas peur"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant