ndlr: désolée pour le délai de publication de ce 34e chapitre... mais je n'arrivais pas à être satisfaite de celui-ci et de la suite de l'histoire. Léger petit blocage... la hantise des écrivain.e.s. Mais le voici! Enjoy :) (p.s: si vous aimez pas le vomi... ehm je m'excuse d'avance)
Ce matin, quand je me réveille, il n'est pas à côté de moi. C'est devenu une habitude depuis l'appel de ma mère.
Je sais où il sera. Et cela me fatigue et me fend le cœur.
L'odeur de whisky remplit le salon et notre chambre dès que j'ouvre la porte, Arvin est vautré sur le canapé son dernier verre à moitié vide sur la table basse. Il pue l'alcool et la cigarette. Mais il tient sa promesse, aucun cendrier n'est sur la table du salon. Il passe la moitié de la nuit sur le perron à fumer et à boire. Il rentre pour sombrer sur le canapé. Je lui suis presque reconnaissante de ne pas avoir la force d'arriver jusqu' à notre chambre.
Comme tous les matins, je m'approche avec précaution. Je m'assois sur le rebord du canapé et je le secoue gentiment.
- Arvy, mon cœur, il faut aller te doucher.
Il grogne et ouvre difficilement un œil. Celui-ci est éclaté, injecté de sang et encore vitreux. Il est encore ivre. Il soupire et je me croirais dans une distillerie.
Je suis énervée. Je suis énervée qu'il choisisse la facilité de sombrer dans l'alcool que d'essayer de me parler et de me dire ses inquiétudes.
Il se relève et je sais très bien ce qu'il m'attend. Il essaie de m'éviter, mais il est trop lent. Je reçois la moitié de son vomi sur mes cuisses, le reste tombe par terre, heureusement je ne porte qu'une de ses chemises et le jet ne touche pas le tapis.
Il tombe sur mes jambes, son torse dans son vomi et je soupire.
Je suis fatiguée, tous les matins c'est la même chose... tous les matins depuis cinq jours maintenant.
Faites que ce chiffre me porte bonheur aujourd'hui. Je suis fatiguée.
Je ne dis rien, je ne l'engueule pas, je ne lui dis pas que ça va aller. Je me relève, il tombe encore dans son vomi. Je l'aide à se lever et je nous emmène à la salle de bain. Pas celle de notre chambre, je lui ai interdit... cette salle de bain doit rester un havre de paix.
Comme tous les matins, je relève la cuvette des toilettes, je le force à s'agenouiller et... je prends une grande inspiration avant d'arrêter de respirer et d'enfoncer mes doigts dans sa gorge. Il finit de vider ses tripes.
Puis, avec la force qu'il me reste, je nous déshabille et je le mets dans la baignoire. Cette fois il se tape la tête, je lève les yeux au ciel.
Je suis fatiguée. Tellement fatiguée, que je n'arrive pas à me sentir mal de le voir se taper contre le robinet de la baignoire.
Je me lave, je m'arrache presque la peau des cuisses. J'en ai marre d'avoir son vomi sur mes jambes. Cela me fend le cœur de le voir comme ça et cela me révolte.
Arvin est fort, il est plus fort que ça. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il a sombré aussi vite.
Ce matin, je décide de le secouer, de vraiment le secouer. Il doit sortir de sa torpeur.
Je change la température de l'eau et je l'asperge quand celle-ci me paraît glacée.
- PUTAIN !
Enfin une réaction, enfin une parole, Arvin me fusille du regard et je souris.
- Pourquoi tu souris ? me demande-t-il énervé.
Il essaie de se redresser, mais il est encore trop ivre pour réussir à garder son équilibre, il glisse dans le fond de la baignoire. Je m'accroupis à sa hauteur pour le regarder droit dans les yeux.
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"Arvin Russell, tu ne me fais pas peur"
FanfictionArvin Russell, l'outsider de Coal Creek. Elle, la jeune fille "parfaite" que tous les garçons rêvent de conquérir. Une liste à remplir... une manière de découvrir de nouvelles sensations entre deux personnes. Une série d'événements qui ne feront que...