27- Cinq pas en avant

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- Arvin, je soupire contre ses lèvres.

Je le sens batailler contre ses envies pour me protéger. Je sens son érection contre ma jambe. Ses mains restent sur mes joues et sur mes bras.

- Arvin, je supplie.

Rien n'y fait. Il se retient et même si cela me frustre, cela me rassure.

Quatre mois, c'est long. Quatre mois sans affection de la part de sa copine doit être une torture. Je ne suis pas bête, je veux dire on est jeune, nos hormones n'en font qu'à leurs têtes... c'est normal qu'il soit frustré, impatient et qu'il veuille faire l'amour.

- Arvin, je geins.

Il s'écarte et se relève de mon lit. Je reste allongée et je fais la moue.

- Ne me fais pas cette tête, Hazel, m'accuse-t-il.

- Quoi ?

- Je...

Il passe sa main dans ses cheveux.

- C'est trop rapide. J'ai pas envie que ce soit trop rapide.

Je m'assois.

- D'accord, alors allons-y doucement.

- Hazel, ce matin tu ne voulais pas que je te prenne la main. Ce soir, tu... tu...

- Je me jette sur toi ?

- Oui...

- Ça te dérange ?

- Peut-être.

- Pourquoi ?

- Parce que j'ai peur que ce soit un rêve. Je veux pas aller trop vite et te perdre.

Je le comprends. J'ai peur aussi. Mais j'ai peur que si je ne fais pas le pas ce soir, je ne le ferai jamais.

- J'ai peur de ne jamais réussir à passer le cap. J'ai besoin de passer le cap, Arvin.

Je me lève à mon tour et je commence à me déshabiller. Je laisse juste mes sous-vêtements et j'attends. Il se rapproche de moi et pour lui montrer que je n'ai pas peur, je lui tends mes mains, il entrelace nos doigts et pose son front sur le mien. La distance parfaite pour nous deux. Je relève ma tête et je l'embrasse. Mon insatiabilité pour ses baisers est revenue et je ne m'en lasse pas. Je me sens enfin vivante et en accord avec mon corps.

- Tu es beaucoup trop habillé, Russell.

Il rit et délasse nos doigts pour enlever ses habits. Il ne laisse que son marcel et son boxer.

- Arvy, c'est pas juste.

Je tire sur son marcel, mais il pose ses mains sur mes poignets, sans mettre de pression.

- Hazel, s'il te plaît.

- Pardon.

Je prends une de ses mains et je nous ramène vers mon lit. Je l'invite à se coucher avec moi, sous ma couette. Je garde sa main et je lui indique, doucement, de me caresser. Plus précisément, je passe le bout de ses doigts sur chaque partie de mon corps où j'aperçois les marques de Lockwood. Arvin finit par comprendre le manège et il reprend le même chemin plusieurs fois en accentuant son toucher à chaque nouveau passage. Au bout de la cinquième fois, je reprends sa main et je l'oblige à la poser sur ma vulve. Il se tend et il me regarde. Il attend de voir la peur dans mes yeux, de me voir le rejeter, mais non. J'essaie de rester calme et d'apprécier la chaleur et la texture de sa main à cet endroit précis.

- Hazel...

- Je sais, je crois que j'ai jamais autant mouillé.

- Eh, si ça t'est déjà arrivé.

"Arvin Russell, tu ne me fais pas peur"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant