Je passe la matinée à avancer sur mes projets et à ranger ma chambre. J'essaie de m'occuper l'esprit, mais celui-ci retourne toujours à Arvin, ses mains, ses lèvres... et je commence à m'énerver. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive et je n'aime pas ça. Enfin, je n'aime pas, car je ne contrôle pas vraiment et je préfère quand j'ai le contrôle.
Vers trois heures de l'après-midi, j'entends une voiture entrer dans le chemin. Je vais regarder depuis la fenêtre du salon et mon cœur s'emballe.
Il est là.
Il est de retour.
Comme il me l'a promis.
Et il n'arrive pas les mains vides. Je me précipite presque pour lui ouvrir. Quand il me voit ouvrir la porte, un immense sourire s'invite sur son doux visage et je n'ai qu'une envie... l'embrasser.
Alors je ne réfléchis pas et je l'embrasse sur la joue en passant mes bras autour de son cou. Il m'enlace comme il peut avec son sac en papier dans la main.
- Salut, Luciole ! J'ai été cherché des milkshakes et je t'ai pris une part de tarte aux fruits rouges de grand-mère.
Je me recule pour le regarder, son sourire est intact et ses yeux pétillent. J'ai des papillons dans le ventre et je sens que je rougis, mes joues chauffent.
Il dépose un baiser sur mes deux joues et me porte à l'intérieur. Il me porte comme si je ne pesais rien et je rougis encore plus. Il va reprendre la position de ce matin, moi à califourchon sur ses genoux, ses mains sur ma taille.
Il me tend mon milkshake et prend le sien. Il le sirote sans me quitter des yeux. J'essaie de boire le mien, mais j'en suis incapable. J'arrive à m'enlever de ses genoux pour m'asseoir à côté de lui, contre lui. Et de là, j'arrive à savourer la boisson qu'il m'a apportée.
On ne parle pas, on profite de la compagnie de l'autre en silence. Je pose ma tête sur son épaule et il pose la sienne sur la mienne. Je change de main pour tenir mon gobelet et je lui prends la main. Je joue avec ses doigts et je sens qu'il sourit, sa tête se rehausse contre mon crâne.
- Tu as usé tout tes quotas de mots ? rigole-t-il.
C'est vrai que je n'ai pas encore parlé depuis qu'il est arrivé. Pour aller dans son jeu, je hausse mes épaules et je continue de boire mon milkshake.
- Lenora m'a demandé si je retournais chez toi, quand je suis parti. Je crois qu'elle soupçonne quelque chose.
- Elle espère surtout nous voir marier dans cinq ans.
Il ricane et emprisonne ma main dans la sienne.
- C'est un bel avenir pour moi, alors.
Cette phrase me fait me relever. Je ne sais pas ce que je ressens, mais envisager de me marier avec Arvin me fait peur et me donne des papillons dans le ventre.
- Vraiment ?
- Finir mes jours avec Hazel Boyle ? Oui, c'est un bel avenir.
Son air est sérieux, ses yeux chaleureux et intriguant. Me voilà attirée par ses pupilles et je me perds dedans. Il s'avance vers moi et lèche le coin de ma lèvre.
- Tu avais un peu de milkshake.
Sa voix est descendue d'une octave, et je frissonne de la tête aux pieds. Mes yeux quittent leur observation pour s'attarder sur ses fines lèvres.
Je suis presque déçue de ne pas y voir du milkshake, j'aurai bien voulu aussi y passer ma langue.
- Tu peux toujours le faire, tu sais.
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"Arvin Russell, tu ne me fais pas peur"
FanfictionArvin Russell, l'outsider de Coal Creek. Elle, la jeune fille "parfaite" que tous les garçons rêvent de conquérir. Une liste à remplir... une manière de découvrir de nouvelles sensations entre deux personnes. Une série d'événements qui ne feront que...