Épisode 13 : Newness - Musiq Soulchild

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- Je suis K.O., m'exclamai-je en baillant.

Sept heures du matin. Voilà à quoi se résumerait ma journée du lundi, huit heures – dix-huit heures. Pff, que demander de mieux.

Le lundi n'était vraiment pas ma journée, j'étais la seule qui commençait tôt. Pendant que les autres ronflaient, je pris mon petit déjeuner, m'apprêtai et allai en cours. Sur le chemin, qui croisai-je ? Jessica. Jessica Cardoso. La fille la plus populaire de la FAC. Et ouais, ce n'était pas qu'au lycée.

Aïe ! Je ne supportais pas cette fille. C'était le genre que les minettes jalousaient et enviaient. Pas comme son acolyte que vous rencontrerez plus tard. Quoique quelque peu similaires sur certains points. Elle était grande, belle, élancée et peu importait le vêtement qu'elle mettait, tout lui allait à ravir comme Rihanna. Lorsqu'elle passait, on ne pouvait s'en détourner. On sortait les éventails de peur de suffoquer. À des milliers de kilomètres on la remarquait. Elle avait une prestance hors norme bien qu'elle ait toujours besoin d'artifices pour se dévoiler au grand jour. Je lui attribuerai une notoriété entre Bella Hadid et Kim Kardashian. Tout le contraire de ma personne avec mon simple T-shirt noir à manches longues, mes Converse et mon jean bleu brut. J'étais une enfant à côté d'elle, habillée comme Alvin en soirée. En même temps, elle terminait sa dernière année de licence. Cela jouait sur son allure féminine.

Cher lecteur, vous vous imaginez peut-être que je faisais partie de ce public envieux, mais détrompez-vous. J'étais beaucoup plus concentrée par la réussite de cette année que par mon apparence. Se lever pour aller en cours était un supplice suffisamment grand, pour prendre l'initiative de m'apprêter pour prendre des notes.

Malgré cette allure fière et confiante, elle dégageait une aura et un comportement hautain qui m'horripilait au plus haut point. Rien que pour ça, je ne la supportais pas. Elle prenait les gens de haut comme s'ils n'avaient aucune valeur à ses yeux. Être la femme la plus cotée de la FAC devait bien aider. Bref, j'en avais marre de parler d'elle alors que je ne la portais pas dans mon cœur. Je la portais encore moins lorsqu'elle me bouscula dans le couloir en direction de mon amphi à en faire tomber toutes mes affaires. Ça m'avait irrité. Je n'avais qu'une seule envie, la gifler.

Éloïse, apprends à contrôler tes émotions ! Chérie, on ne peut pas gifler les gens à tout va !

Depuis le début de l'année, j'avais l'impression de l'avoir sur mes côtes alors que je ne la connaissais même pas. En dehors du fait qu'elle fasse partie du cercle de Tony. Vous voyez ! Ce garçon était la source de tous mes tourments !

Un jour, elle regretterait ce comportement lamentable. En attendant, je la laissais bourgeonner.

Cette matinée de cours avait été épuisante. Pour le coup, j'étais heureuse que ma prof d'histoire du droit annule son cours. J'avais eu le temps de me rendre à mon cours de zumba qui était devenu mon exutoire. Ça m'avait achevé ! J'avais envie de m'endormir sur les bancs des vestiaires. Je ne savais même pas si j'avais la force de retourner en cours.

Une serviette enroulée autour de ma poitrine, je pris mes affaires pour me rhabiller. C'est alors que je sentis une main s'abattre sur mon épaule nue. Je me retournai le poing serré, alors même que j'avais prôné la paix dans mon esprit une heure plus tôt.

- Eh ! Mais t'es complètement malade ! Criai-je en le repoussant. Tu m'as fait peur idiot ! Ici, c'est le vestiaire des filles, indiquai-je montrant du doigt l'écriteau sur la porte. Et puis, qu'est-ce-que tu fais là, et comment OSES-TU me toucher ? Je t'ai laissé m'enlacer une fois et ça y est, t'y a pris goût ?!

Je me débattais carrément. On s'était à peine parlé et il se permettait déjà de me toucher. Non ! Je n'étais pas d'accord, chaque chose en son temps. Tactile ou pas, lâche-moi poto !

BITTERSWEET IDYLL (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant