Épisode 25 : Never Had A Friend Like Me - Tupac

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« Tony, ton pote est encore là au cas où »

Voilà comment je voulais introduire ma présence dans cet appartement constamment bondé.

C'était toujours quand je rentrais que tout le monde était là. Aucune intimité. Quand j'étais absente, ils étaient présents. Quand Curtis venait, ils étaient présents. En revanche, quand j'avais besoin de compagnie, tout le monde vaquait à ses occupations. Une explication, s'il vous plait ?

En plus, j'avais tellement la flemme de converser. Puis, pourquoi Tony était là ?! Je naviguais entre les messages envoyés pour être sûre que celui que Bella m'avait transmis datait d'aujourd'hui.

Eh ces deux-là me fatiguaient ! Je ne pouvais plus me les voir, ni en peinture, ni en nature. Comment vouliez-vous que je les prenne au sérieux ? Foutaises.fr. Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis, digne d'un livre de Morgane Moncomble. Je n'avais plus l'âge pour ces débilités.

- T'en as pris du temps pour rentrer, déclara Tania, un sourire malicieux aux lèvres. On doit en conclure quelque chose ou alors c'est vous qui avez conclus ?

Je tenais à féliciter ce merveilleux jeu de mots. Intérieurement bien sûr. Je n'allais pas lui en faire part.

- Déjà bonjour. Ensuite, comment vas-tu Éloïse ? T'as passé une bonne nuit de sommeil ? Répondis-je.

- Comment tu veux qu'on te salue en voyant ta dégaine ? Ajouta Alvin. On dirait quelqu'un qui a pris son pied et qui a attrapé les premiers vêtements trouvés pour se rhabiller.

- Je vous rappelle que je n'avais pas prévu de dormir chez lui.

- Justement la spontanéité est encore mieux, rit Tania.

- Ça tourne vraiment pas rond chez vous. Ça doit faire deux mois qu'on est officiellement ensemble.

Je levai les yeux au ciel.

- Et alors ? Répondirent Alvin et Tania à l'unisson.

- Bah ça fait peu de temps, affirma Bella.

- De toute manière, Curtis est patient, terminaTony.

- Merci Bella et Tony, enfin deux personnes sensées dans cette maison.

J'étais même choquée de le reconnaitre.

- Eh ! Faut pas m'oublier, je suis d'accord avec Bella et Tony, déclara Alicia.

- Ah bon ? Demanda Alvin.

- Bah en toute sincérité, si j'avais pas connu quelqu'un avant, tu serais encore sur liste d'attente, répondit sa chérie.

Ah. Nous étions ravis d'avoir ces infos. Je ris de la tête décomposée d'Alvin qui ne s'attendait pas à recevoir cette nouvelle.

- Gratuitement ? L'interrogea Alvin.

- L'ainée a parlé, se moqua Bella.

Je pouffai de rire.

- Tu dis ça comme si personne n'était au courant, m'adressai-je à Alvin. Les voisins sont à la limite d'appeler la police comme Kady pour vos activités conjugales et tu fais semblant d'être discret. Vous êtes invivables. Je vais demander au père de Tanou d'insonoriser les pièces. Je te rappelle d'ailleurs que c'est la maison des gossip ici, pas des secrets. Enfin bref, conclus-je ma tirade, vous parlez trop et Bella, ajoutai-je, faut qu'on parle.

Alicia et Alvin devinrent écarlates face à ma confession, tandis que les autres se riaient de leur gêne. Je me devais d'évoquer les insomnies créées par leur tapage nocturne.

BITTERSWEET IDYLL (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant