Épisode 27 : Complicated - Nivea

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- T'as vraiment pas géré ! Maugréa Bella.

Durant le trajet du retour, nous revenions sur l'organisation de la fête et son budget. Nous allions être fichés à la banque de France à cause de nos ambitions. En plus de la décoration et de la nourriture, nous voulions offrir à Tania la dernière tablette numérique du marché pour la réalisation de ses croquis. Ouais, je sais, des goûts de luxe pour des étudiants qui se battaient pour sept cents euros chacun. Mais on voulait la soutenir dans ses projets et lui démontrer notre amitié.

Je me demandais si j'avais le droit de demander une aide financière à mon copain, mais me souvenais que je me sentirais redevable. Alors je laissai tomber l'idée.

Concernant les invités, seul Alvin en avait connaissance. J'en venais à la conclusion que c'était trop ! Alors oui, j'assumais avoir eu l'idée de la soirée d'anniversaire mais pas au point d'inviter la moitié du département. Y'avait pas à être dans l'abus comme ça ! Littéralement aucune raison !

La sonnerie de mon portable retentit, ce qui me sortit de mes pensées.

Un numéro privé ? Je ne répondais jamais aux numéros privés. Tu avais quelque chose à dire ? Tu laissais un message sur le répondeur point.

Une deuxième tentative. Euh ?

Je finis par répondre.

- Bonjour ? Répondis-je telle une conseillère de la CAF.

- Hey boo !

Excusez-moi ? Qui êtes-vous ? Des présentations ? Mieux valait que l'individu se présente.

- C'est qui ? Coupai-je la personne à l'autre bout du fil.

L'homme au bout du fil avait dû se tromper de destinataire. Le pauvre. Son ton mielleux paraissait si sûr de lui.

- Toute la planète te surnomme Boo ? Se vexa-t-il. C'est Curtis !

Mince.

- Sûrement pas les personnes qui m'appellent en numéro privé. Tu sais que je ne réponds pas aux numéros inconnus et ça m'a surprise qu'on m'appelle Boo.

- Ah oui, mince ! C'est vrai, j'avais zappé. Désolé, s'excusa-t-il.

- Eh Elo, tes disputes de couple, pas dans ma voiture, s'il te plait. Merci ! M'interrompit Alvin.

- La ferme ! Répondis-je.

- Tu me cherches hein ?!

Il ne voulait pas se concentrer sur la route ? Genre, sa priorité ?

- Bref. Bébé -accentuai-je pour marquer la fin de la conversation avec Alvin, pourquoi t'as mis ton numéro en masqué ?

- Pour faire chier un pote, dit-il en riant.

- Et ensuite, c'est moi l'immature ? Dis-je en hochant la tête. Dis-moi ?

- Tu veux aller au ciné ce soir ? J'ai envie de te voir. Tu m'as abandonné hier soir.

- J't'ai pas abandonné, dis pas ça. Tu me fais me sentir coupable.

- Tu es coupable de m'avoir délaissé, insista-t-il.

- Arrête, murmurai-je. En plus, tu avais parlé de kidnapping et en tant que ravisseur tu déballes tes plans ?

- Et si ce n'était qu'un guet-apens ?

Je ris à sa blague. Look at us being all lovey-dovey.

J'avais envie de le rejoindre. J'avais pris goût à ces moments passés avec lui.

BITTERSWEET IDYLL (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant