Chapitre 1 : L'inventeur

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Il était une fois un peuple, ce peuple vivait caché de tous, dans un pays dissimulé sous terre. Le seul passage par lequel on pouvait y accéder, était à travers la cascade située sur les rives des terres du Sud. Peu de gens s'aventurent dans les marrais présent juste au-dessus de ce pays, il est donc peu probable que ce lieu soit un jour découvert. Pour quelle raison tout un pays se trouverait-il ici, loin de toute guerre et de tout danger ? C'est simple, les Funetekus sont faibles. Si un autre peuple venait à leur déclarer la guerre, alors la défaite serait assurée pour eux. Le seul moyen de résister aux envahisseurs était donc que ces derniers ne les trouvent jamais.

Certains d'entre eux pensaient que la technologie était la clé pour pallier à cette faiblesse. Ce sujet était hautement tabou au sein des Funetekus. L'église et la royauté interdisaient cette pratique depuis que ceux d'en haut ont émit leur message. Les différentes avancées technologiques ont donc été considérées comme dangereuses, interdites et contre-nature. 

Malgré tout ces interdits, certaines personnes pensent toujours que la technologie est la meilleure carte à jouer de leur peuple, et continue de la développer, dans le plus grand des secrets. Ces personnes sont appelées "les inventeurs" et sont traquées sans relâche par la garde, l'unité de soldat chargée de la protection de la ville. 

Parmi ces hors-la-loi, il en existait un particulièrement doué et discret. Cet inventeur de génie répondait au nom de Charlie Kahos. C'était un homme plutôt petit, ses yeux étaient bleus clairs comme tous les Funeteku, il avait de courts cheveux blancs et était bien trop souvent habillé avec des vêtements sales et abîmés. Il avait toujours cet air fatigué sur son visage, ainsi que ces cernes qui ne l'ont pas quitté depuis bien des années.

— Tiens, c'est pour toi ! Joyeux anniversaire fiston ! dit Charlie à son fils qui venait tout juste d'avoir huit ans, Nathan, qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père, mais l'air fatigué et les cernes en moins.

— Oh ! Merci papa ! C'est quoi ? questionna le petit garçon en prenant le paquet.

Le cadeau était en forme de cube, et l'enfant avait beau le secouer pour essayer de deviner ce qu'il contenait, il n'en avait pas la moindre idée.

— Qu'est-ce que tu attends, ouvres-le. 

Le petit garçon commença à ouvrir le paquet, un bien étrange objet se trouvait à l'intérieur. C'était une sorte de grand cube, composé de plusieurs petits carrés, chaque face était composé de 9 cubes.

— Merci papa... Mais... Heu... C'est quoi ? s'interrogea l'enfant.

— C'est ce que l'on appelle un "rubik's cube". Les autres peuples trouvent ce jeu plutôt amusant, je me suis dit que ça pourrait faire un bon cadeau. Regarde, tu peux tourner chaque partie du cube, comme ça. Expliqua-t-il en tournant les faces.

— Et ça sert à quoi ton truc ? 

— Il faut réunir chaque couleur ensemble, pour que sur chaque face, il n'y ait qu'une seule et unique couleur.

Charlie n'avait pas dit toute la vérité à son fils, cet objet ne venait pas des autres peuples, il était unique. C'est Charlie lui-même qui l'avait inventé et mis au point. Cette simple invention, pourtant bien peu dangereuse, pourrait lui valoir la peine de mort, mais pour voir les yeux de son fils briller ainsi, il était prêt à prendre tous les risques.

— J'ai réussi à faire une face ! s'exclama soudainement l'enfant, fier de lui, après une quinzaine de minutes à s'acharner sur l'objet.

— Bravo fiston ! Tu auras fini dans dix minutes si tu continues comme ça !

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