Chapitre 3 : La garde

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C'était le soir, Nathan et Charlie dînaient tranquillement, parlant de tout et de rien.

— Comment ça s'est passé à l'école aujourd'hui ? demanda le père à son fils.

— Bien ! Le matin on a joué à chat avec les copains ! Et la maitresse à rendu nos évaluations et j'ai eu un 19/20 !

— Oh bravo ! C'était sur quoi ?

— Les mathématiques !

— Je suis fier de toi fiston !

— Oh aussi, dans l'après-midi, il s'est passé un truc bizarre ! Il y a des messieurs en noir qui sont entrés dans la classe et...

— Des messieurs en noir ? s'exclama subitement Charlie, comprenant le danger qui pesait actuellement sur eux.

— Oui, ils sont venus nous poser des questions.

— Quoi comme question ? Qu'est-ce que tu leur a dit ?

— Ils ont dit que tu étais un inventeur ! Et aussi qu'ils étaient fier de ton travail ! Tu m'avais pas dit que tu étais un inventeur papa ! C'est ça que tu faisais dans la pièce secrète ? Tu n'es pas docteur ? Et alors ton ami c'est qui ? Et pourquoi tu me l'as pas dit ?

Charlie était resté sans voix devant la nouvelle de son fils. Comment la garde a-t-elle pu savoir qu'il était un inventeur ? Ils n'ont aucun moyen d'en être sûr, ce qui veut dire qu'ils ont sûrement utilisé la ruse pour faire avouer les enfants. 

— Nathan... Qu'est-ce que tu leur as dit ? Raconte-moi tout dans les moindre détails, c'est important.

— Oh bah... J'ai rien dit ! Ils m'ont tout de suite fait repartir !

C'était mauvais signe, s'ils l'ont laissé partir rapidement, c'est peut-être qu'ils ont dès le départ, obtenu l'information qu'ils désiraient.

— Nathan, tu es sûr que tu n'as rien dit ?

— Bah heu si... J'ai été surpris ! Tu m'avais pas dit que tu étais un inventeur ! 

— Rien d'autre ? 

— Bah non, rien du tout.

Charlie se leva, et enfila son manteau. Il n'était sur de rien, mais mieux valait se montrer prudent.

— On sort.

— Quoi ? Mais je n'ai même pas encore fini de manger !

— Ne discute pas Nathan, on n'a pas beaucoup de temps, alors enfile ton manteau et tes chaussures.

Nathan prit son assiette et commença à vouloir débarrasser la table, son père l'interrompit aussitôt.

— Nathan, on n'a pas le temps, laisse ça là et enfile tes chaussures !

Soudain, des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers, puis, on toqua à la porte d'entrée.

— Ouvrez, nous sommes ici sous ordre du roi, annonça un homme derrière la porte.

C'était déjà trop tard, la garde était arrivée.

— Nathan, tu vas te rendre dans ta chambre, puis tu vas prendre ton matelas et le jeter par la fenêtre, ensuite tu vas sauter sur le matelas compris ? Chuchota Charlie à son fils.

— Quoi ? Mais c'est haut...

— Je sais, mais nous ne sommes qu'au 1er étage, tu t'en sortiras sans blessure.

— Mais... Papa j'ai peur... Pourquoi je dois faire ça ?

— Je n'ai pas le temps de t'expliquer, fait le c'est tout. D'accord ?

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