chapitre 38

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point de vue Ashley :

Samedi, 23h40

« Et cet imprévu ? Se nommerait-il pas Ashley Richards ? »

Les paroles de Hadès, elles tournent en boucle, mon coeur a raté un battement.

Je comprends pas, j'étais destinée à un trafic d'enfant ?

Je réfléchis, les larmes aux yeux, ça y est, Aphrodite a disparu, c'est Ashley, parce que là, c'est trop intense, trop inattendu.

Je revois d'abord Jacob, puis Mina, et j'apprends qu'il participe à du trafic d'humains, et que moi, j'aurais eu être dans ce putain de trafic.

Mon coeur bat vite, et je crains une crise d'angoisse, je n'étais pas préparé, tout, je pouvais tout imaginer, mais pas ça.

C'était déjà dur, de voir son paternel dire des choses comme ça, mais là, apprendre qu'il a voulu me vendre dans un trafic.

C'est anéantissant.

Mes mains tremblent, mon corps commence à réagir aux paroles d'Hadès.

Il ne peut pas se tromper, je le sais, avant même d'avoir la réponse de Jacob, parce que Hadès est trop bon en espionnage, il est trop bon dans tout ce qu'il fait.

Je n'arrive plus à contrôler ma crise et les battements de mon coeur, et je sens un malaise arriver à tout moment.

Mes jambes, mes bras, mes mains, tout tremblent, tout réagis a ce que je viens d'entendre.

Mais tout les regards sont pas sur moi, mais sur Jacob, personne n'avait l'air au courant.

J'essaie de garder mes larmes en moi, de calmer mes tremblements mais c'est dur, ce que je viens d'entendre me démolit.

Et Jacob n'a rien dit.

Pour le moment.

Mais je sais qu'Hadès dit vrai.

Je le sais quand il pose sa main droite sur la mienne, il me l'a serré faiblement, pour me faire comprendre qu'il est là, que je dois me calmer, que j'aurais des explications mais qu'il faut que je me calme.

C'est si dure, Hadès me caresse la main de son pouce, son geste me calme, m'apaise et me rassure, je dois penser à la mission, alors je calme tout, mes battements, mes tremblements et mes larmes qui menacent de tomber d'un moment à l'autre.

Jacob : Vous êtes bien renseigné monsieur.
Harès : Votre propre fille ? Elle n'avait pas de famille elle ? il le provoque et je sens l'énervement
d'Hades dans sa voix, dans sa mâchoire crispée, dans son corps qui chauffe, dans ses battements, je n'ai jamais vu Hadès comme ça, aussi énervé...
Jacob : Ce n'est pas ma fille, je n'ai plus qu'une seule fille, elle est morte à mes yeux l'autre, ma vie avec elle est qu'un lointain passé, mais ce n'est pas un élément perturbateur pour le business.

Et je commence à comprendre quand est ce qu'il a voulu me vendre, c'était la fois où il est parti, et que les hommes sont descendus du van...

C'est la suite de mon cauchemar de la dernière fois, c'est le moment que je redoute, et que je ne laisse jamais arriver dans mes rêves, sinon il me tuerait.

passé, à 14 ans

Les hommes descendent du van et s'approche vers moi, ils marchent assez rapidement, je regarde Ethan, et il hausse un sourcil.

Les larmes qui perlent sur mes joues s'intensifient, un homme m'attrape violemment le poignet et me tire en faisant le chemin inverse.

Je suis sous le choc, tellement sous le choc du départ de mon père et de Mina, comme ça, sans explications...

Que je ne réagis pas, je me laisse faire, mais je lâche pas Ethan du regard, Ethan est parti direction sa maison en courant.

Et quand il n'est plus dans mon champs de vision je tourne la tête.

Est ce que Ethan va aussi m'abandonner comme papa ?

On est devant le van, l'homme qui me tenait le poignet me lâche, il ouvre la porte et me jette dans le van, il rentre avec moi.

Enfin il ne rentre pas vraiment, je suis allongé dans le van et il est au dessus de moi, ses yeux sont verts, verts, mais pas verts comme les miens, verts foncés si foncés qu'on dirait du noir.

Mais non ils sont bien verts.

?? : Comment va la poupée ? et il place sa main derrière ma cuisse près de mes fesses, j'essaie de lui retirer, de récupérer un peu de courage mais il ne cède pas.

Il remonte sa main, et il l'a pose sur ma partie intime, et mes yeux l'implorent d'arrêter, de me laisser, parce que malgré le jean que je porte ses doigts sur moi me sont insupportables.

Je hurle, je hurle du plus fort que je peux, et lui il sourit, et il pose son autre main sur ma bouche.

Et je vois toute ma vie défilée, je veux qu'il me lâche, je ne veux pas qu'il me touche, je suis jeune, trop jeune.

Et j'en ai pas envie, et ça me répugne tout ça.

Mais il n'enlève pas sa main, qu'il monte et descend sur mon entrejambe, vomir, j'ai envie de vomir.

retour dans le présent

Et après, après que tout ça soit arrivé, c'est le père d'Ethan, qui est arrivé et il a tiré sur le mollet de mon agresseur.

Parce que le père d'Ethan est policier, et ce jour là, il m'a sauvé, il a embarqué cet homme et ses collègues.

Et moi, j'ai été traumatisé, et j'ai fait ma première vraie crise d'angoisse, parce que mon père était partie, cet homme m'avait touché, et je me sentais seule, pour l'éternité.

Je me rappelle du visage de Ethan, de sa tête décomposée, et j'ai pleuré, et il m'a consolé, je suis resté chez lui toute la fin de journée, et puis ils ont appellé ma grand mere, et j'ai du lui expliquer tout.

Elle est arrivée, on a parlé, et puis je suis aller dormir chez elle, avec un mal être constant.

Seule, vide, et triste.

Et triste pour toujours.

Et j'ai repensé à ces événements en boucle, et j'ai repensé à ma mère, a avant sa mort.

Mais c'était encore pire, je me disais que si seulement, si seulement elle était encore là, je n'aurais jamais subi ça.

Et mes crises s'intensifiaient et ma grand mère et Ethan ne pouvait rien faire, et j'ai passé l'été enfermée, chez moi.

Et je suis devenue encore plus introvertie, et j'étais la fille bizarre, que personne ne calculait.

Parce que dans ma tête, tout cramé.

Tout, tout était trop dure.

Et j'ai compris que je verrais plus jamais mon père, comme ma mère, et que j'aurais des marques à vie de cette journée.

Le vendredi 13 juin 2016.

Ayden Où les histoires vivent. Découvrez maintenant